Haut Eyrieux, le 02 Avril 2017
==> par Johan

Ils sont partis 12 kayakistes impatients d’en découdre avec les rapides de l’Eyrieux. 3 d’entres eux étaient déjà sur place, là-bas au cœur de l’Ardèche sauvage et mystérieuse. Les 9 autres se retrouvaient au CKTSV pour un départ à 9h de Villeurbanne. La pluie, qui tombait à verse depuis plusieurs heures, laissait espérer un beau niveau d’eau malgré les perspectives un peu pessimistes de vigicrue.

Après 2heures de route, passées rapidement grâce aux nombreuses discussions engagées dans le camion, nous voilà arrivés à St Sauveur de Montaigut, un peu ballotés par la route sinueuse que la conduite de notre chauffeur aura tenté d’adoucir.
Un café rapidement avalé au bar du village, les 12 nudistes s’activent ensemble pour enfiler leur néoprène derrière la Wagonet vestige de la mythique ligne de chemin de fer départemental reliant la Voulte-sur-Rhône à Saint-Agrève.
D’après certaines, il semblerait que certains, aurait pris « de la brioche » depuis la dernière sortie qu’ils aient fait ensemble. Evidement nous n’en diront pas plus…
Bref, tous gainés dans nos vestes étanches, nous effectuons la navette en direction du pont de Chavril.
Le niveau d’eau n’est effectivement pas franchement au rendez vous, mais il y a le minimum syndical. Jérôme propose de s’éviter le dernier kilomètre qui semble plus galère qu’autre chose.
En parlant de galère, l’embarquement n’est pas mal non plus. Le sentier pour descendre sur la rive depuis la départementale est bien abrupt, rendu glissant par la pluie et envahit de ronces et arbustes. Nous tairons également la chute discrète, mais tout de même ébruitée, du plus expérimenté d’entre nous.
Pendant que les dertniers se mettent à l’eau les autres s’égaillent un peu sur le planiol. Jérôme fait un brief, annonce les 3 rapides où il faudra être vigilant. On annonce une navigation sans stress !
Le paysage de gorges, un peu ouvert, est très sympa. La route largement au dessus de nous est quasiment invisible, l’isolement reste important.
Les passages de petits rapides et trains de vagues s’enchainent avec les planiols, et nous conduisent assez vite au 1er rapide, dit de « la vrille ». Tout le monde s’arrête dans le stop au dessus. Le seuil se devine un peu au dernier moment, abrité entre deux gros blocs granitiques. Effet de surprise garanti et premiers bains pour certains d’entre nous. Début de saison oblige, la température de l’eau saisit nos nageurs. Les bateaux vidés, nos kayakistes non essorés, la descente se poursuit.
Les passages des grilles et des rapides s’enchainent : »la barque », « le couloir », « le toboggan ». Jérôme nous invite à travailler stop et reprises dans les rapides, pour mieux repérer les bons passages… Certains les cherchent encore, et quelques bains viennent s’ajouter au compteur de l’équipe.
Le rapide de « l’usine », ultime difficulté redoutée parmi toutes, se profil à l’horizon. Débarquement pour tout le monde, sauf Guillaume qui traverse le rapide comme un rien et va patienter en aval dans le stop sous l’usine. Grosse séance de team building pour motiver les indécis à franchir le « rouleau de la peur ». Il faut noter ici le passage très Rock’n Roll de Jacques qui a esquimauté plus vite que son ombre en plein milieu du rapide.
Après le passage du champignon, simple formalité, nous débarquons ravis d’avoir pu effectuer cette navigation dans de bonnes conditions.

Quelques rayons de soleil et mètres cubes d’eau supplémentaires n’auraient pas gâché notre plaisir, mais la bonne humeur générale a largement compensé ces petites faiblesses météo. Après avoir partagé un casse croute sur le parking, nous rentrons sur Lyon. Je ne vous parlerai pas du voyage retour, pour cause de nombreuses absences !

Présents : Christelle, Sarah, Pascale, Elsa, Alessandra, Max, Jean Sylvain, Jérome, Nicolas, Jacques, Guillaume, Johan

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