CR by Judith :

Nous avons donc eu de la chance puisque l’organisme public gestionnaire du barrage de Naussac, en assurant le fonctionnement des parcs nucléaires privatisés, a également assuré le week-end de tout ces petits kayakistes venus s’amuser sur l’Allier Sup! Un débit tout juste au dessus du mini navigable (10m3/s) a tout de même réussi à motiver une douzaine de kayakistes venus de divers horizons: NicoRi, Brigitte, Christelle, Stéphane, Xavier, NicoG, Marine, Cyril et Blaise sont descendus de Lyon, Raph, jugeant que dormir c’était tricher, a filé directement de l’Autriche à la Lozère, Thibault et Hervé sont arrivés de terres lointaines en voiture, récupérant au passage Judith qui avait jugé que conduire c’était aussi tricher!

L’équipe au complet vers 13h, après un déjeuner au soleil, embarque rapidement en petites tenues (combi, pas combi?). Au programme du samedi après-midi : le P1 St Etienne du Vigan – Jonchère (III-IV). L’air est chaud et les gorges sont magnifiques: cette rivière a décidément tout pour plaire! Le duo Xavier-Marine fait des sienne dans le topo, et tente quelques figures non classées. Tranquillement, nous arrivons sur le premier rapide de classe IV de la descente: le ‘rapide du S’. C’est plus sur le nom que sur la passe à prendre que nous avons eu à discuter : le premier virage étant peu marqué, nous proposons un re-nommage en ‘rapide du C’. Quant à Raph, il opte carrément pour ‘rapide du I’. C’est donc un sans faute pour tous pour ce passage. Le seconde passage IV est un peu plus impressionnant: repérage et posage de sécu corde sont de mise. Bien moins gigantesque que son homonyme alpine, cette triple chute (du moins c’est son nom) n’en n’est pas moins rigolote! Les deux premiers seuils sont passés pour tout le monde, mais un rouleau assez pâtissier en a étalé plus d’un à l’arrivée du dernier seuil. Mention spéciale au topo, dont l’arrière s’est retourné, ‘mais pas l’avant’… Le siphon signalé sur le topo est en fait assez petit par ce niveau d’eau. Nous débarquons sous le pont à Jonchère, satisfaits d’être fatigués.

Comme promis, Raph avait réservé le logement pour la nuit: nous avions l’endroit pour nous! En effet, les murs sont plutôt fins, mais l’avantage, c’est que le toit aussi. Nous étions aux premières loges pour la dernière nuit des étoiles. Eric nous rejoint pour le dîner.

Dimanche, le réveil se fait à l’aube (la vraie!), pour un embarquement prévu à 9h30 (eh oui!). Contre toute attente, l’équipe fût très efficace, puisque nous avons effectivement embarqué à 10h30, ce qui est déjà très honorable! Le groupe se séparent en 2: ceux qui veulent faire l’intégrale P1-P2, et ceux qui veulent seulement faire le P2 Jonchère-Chapeauroux. Pour ne pas perdre le rythme, nous enchainons le P1 à toute allure, au point d’arriver à Jonchère avant la navette qui descendait de St Etienne! Comme quoi, faire du kayak, c’est encore plus tricher que conduire. Le deuxième tronçon est marqué par la traversée du terrible Ex-Infran! Une partie du courant préfère passer entre de gros blocs en plein milieu du rapide et rajoute une pointe de danger, alors qu’une méchante dent en caillou juste après le premier seuil nous laisse le choix : gauche ou droite, chacun choisit son bord. La fin du parcours se fait sans encombre, avec le soleil jusqu’à l’arrivée où le melon et le fromage nous attendent!

 

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