C’est le printemps, voilà le Lignon !
Participants : Killyan, Bertrand, Mathieu, Agathe, Nico R.+invités
Parcours : Lignon du Velay, P3_ Haute-Loire, à côté d’Yssingeaux
Embarquement : Pont de l’Enceinte
Débarquement : colonie de Montelly (même si c’est mal référencé sur Google)
Niveau d’eau : bas, environ 11m³/s (heureusement!)
Départ du club : 9h_ retour : 20h30_ 4h30 de navigation (2h30 selon le topo)
A défaut d’eau sur le Chéran (classe 2/3), la sortie petite grenouille verte s’est transformée en sortie gros silure des glaces (© Killyan) sur une rivière proche de Lyon et en eau, mais un cran au-dessus (classe 4, hum).
L’organisation s’est avérée un peu hasardeuse, malgré des vérifications auprès de sources diverses dans la semaine et un appel à un ami à 8h du mat. Départ du club à 9h30 et récupération de Nico sur la route à l’heure prévue.
Et là, twist dans le scénario avec une navette de la muerte : 1h20 au lieu de 15 min faute d’avoir pris le bon point de référence sur le topo Eaux Vives.org. Arrivés au barrage de Pont de Lignon, il n’y avait pas de longue marche dans la forêt comme indiqué, d’où un retour en arrière pour la colonie de Montelly après vérification auprès de Bertrand. Et parce que ce n’est pas drôle, le seul téléphone dans la voiture a décidé de ne plus fonctionner parce qu’il en avait lui aussi marre des faux plans. Trop pressés d’embarquer, nous n’avons pas eu le temps de prendre en stop un papy en détresse sur le bord de la route (le karma nous rattrapera certainement plus tard dans la journée…).
Pendant ce temps, Nico et Bertrand ont décidé qui allait ouvrir. Les souvenirs de leur première descente de la rivière étant un peu anciens, personne ne se bousculait pour le poste.
La descente a démarré fort avec un bain de Killyan et d’Agathe au 1er rapide (200 m après le début) avec tentative d’esquimo histoire de se mettre dans de bonnes conditions pour la suite. Un indic de référence avait suggéré 2 points de sortie possible s’il y avait 3 bains sur le début mais les kayakistes endurcis et endurants ont décidé de poursuivre pour que la descente ne soit pas plus courte que la navette. En revanche, on a décidé d’aller repérer beaucoup plus pour la suite pour éviter trop de sketchs et pouvoir rentrer avant la nuit (spoiler : ce dernier objectif n’a pas été atteint).
2e twist dans le scénario par rapport au topo d’Eaux Vives, les rapides sont bien vicieux, surtout quand on se croit sorti d’affaire. Le plus dur est surtout sur la fin, avec un bon pleureur ou un rocher calé au milieu de la ligne qui semblait possible. Bref, c’était bien sportif pour une reprise !
La suite de la descente a été marquée par 2 autres bains pour Killyan et Mathieu, qui ne voulait pas être en reste, histoire de réchauffer les encadrants (quand on dit que les rapides sont vicieux!). Killyan s’est aussi fendu de 2 esquimos dans un rapide pour se réchauffer un peu, Mathieu a également retesté son esquimo tandis qu’Agathe a breveté le coup de pagaie sur rocher pour se sortir d’une mauvaise ligne.
On a tous porté un rapide sur la fin parce qu’on commençait à en avoir marre des surprises de fin de rapide et que la ligne était vraiment dure à trouver. Le froid, la fatigue de la descente et l’épuisement des bains, esquimos, sprints de sécu commençaient sérieusement à entamer le moral de la troupe. Sur le dernier bain de Mathieu, deux kayakistes nous ont rejoints, beaucoup trop rapides, frais et heureux d’être sur l’eau pour croire qu’on avait vraiment fait la même descente. Nous avons même eu droit à une démonstration de moonwalk-kayak (belle marche arrière en kayak pour les francophones) d’un des deux kayakistes beaucoup trop en forme pour une fin de rivière 4.
Alors qu’on ne les attendaient plus et que la nuit tombait, les petites maisons en rive droite indiquant le débarquement sont apparues, ce qui nous a permis d’attaquer la 2e activité de la sortie : le kilomètre de rando sur chemin forestier en pente kayak à l’épaule. Un plaisir incomparable après une descente déjà bien fatigante. Heureusement, on avait quand même posé les voitures au bon endroit…
Bilan :
-1 parapluie gagné
-2 kayakistes allemands gagnés sur la fin, avec une navette offerte #solidaritékayak (Luc, si tu nous lis…)
-2 arbres évités (merci les copains pour les topos!)
A noter :
-quand on prépare la navette, toujours vérifier plusieurs fois le point de débarquement
-ne pas se fier à la carte du topo Eaux Vives.org :
>Pont de Lignon c’est la fin du P4, référencé en 4/5 (ça aurait été plus qu’épique si on avait continué…)
-si possible mettre quelqu’un qui a déjà fait la navigation dans la voiture pour la navette
-mettre plusieurs cerveaux sur le coup (valable aussi dans la vie)
-même en kayak, l’orthographe des lieux, c’est important
>pour info, le débarquement, c’est le hameau de Montelly, sur la route de Montellier
-ne pas se fier non plus à un topo Eaux Vives de 3 lignes :
>selon le topo : « Dès le départ, début des hostilités avec 1 km de classe IV. […]
La suite III/IV, se navigue à vue sans aucune difficulté !!! »
>selon les participants : « Une rivière de classe IV, fin des hostilités avec 1 km de classe III avant l’arrivée. […] La suite et les rapides se naviguent à vue parce qu’on a juste pas le choix et les pièges sont bien cachés. Difficulté relative : 1 bain par degré Celsius sur la descente. »
-pour certains rapides, pour le moral il vaut mieux les voir après qu’avant (comme la cassure de la mort)
-la Go Pro de Mathieu est validée à l’unanimité !
Remerciements et spéciale dédicace à :
-Stéphane pour le tuto « comment préparer une sortie » (bon, visiblement, il faudra en refaire un)
-les indics ayant fait la descente dans la semaine pour le slalom entre les arbres : Marc, Nico F.
-Raph, qui décroche son téléphone à 8h un dimanche matin alors qu’il ne fait même pas la sortie
-Nico R. et Bertrand pour avoir ouvert et géré la sécu
-Mathieu pour la vidéo
-Mathieu et Killyan pour la conduite
-la team pour la bonne humeur et l’endurance du jour malgré tout!
Crédits CR : Agathe, Killyan