Dimanche, jour de grasse mat, le réveil sonne à 6h45 car aujourd’hui c’est Vénéon. Toute l’équipe est au rendez-vous à 7h45 au local sauf Florian qui par prudence a préféré dormir sur Lyon pour être ponctuel. C’était sans compter sur sa cousine qui l’hébergeait et la fiesta organisée…
Au 5ème message Florian nous appelle dans un langage difficilement décryptable.
« Qu’est-ce que tu fous t’arrives. C’est nous qui t’avons réveillé ? T’es là dans combien de temps ?
– Ouais euh oui euh ouais j’sais pas qui m’a réveillé, j’suis dans ma voiture »
« Bon t’arrives dans combien de temps ?
– Ouais euh j’sais pas, j’suis dans le 8ème »
« Il te faut un bateau ?
– ouais euh oui un bateau, il me faut un bateau. Enfin euh non une pagaie j’ai mon bateau.»
Arrivée de Flo 15’ plus tard, l’haleine quelque peu chargée. Il fera le trajet sous une pluie battante fenêtre arrière entre-ouverte, allez savoir pourquoi. Flo commence sa nuit.
Arrivée à Bourg d’Oisans, Florian en est quitte pour nous offrir un café mais, parti dans la précipitation, c’est le portefeuille de la cousine, dont le nom sur la carte d’identité ne lui rappelle rien, qu’il trouve dans sa poche. Une cousine lointaine très certainement, mais toujours prête à rendre service.
La fin du voyage se passe sans encombre, on traverse rapidement la zone d’éboulis pour ne pas s’en prendre une et à l’arrivée on repère le bassin de slalom, point de départ de la navigation. La tension monte même si le niveau baisse, les transits s’accélèrent. Comme dirait l’autre « Je cherche en vain la porte exacte (de slalom), je cherche en vain le mot exit ». Mais non, pas question de renoncer, pas de transat pour se la couler douce. Ni la fraîcheur du fond de l’air et de l’eau, ni les conseils de prudence d’un rafteur à la mydriase prononcée ne nous feront faire machine arrière.
On prend quelques forces, Guillaume et Jérôme font la navette en suivant les explications foireuses de Raph au sujet d’un ruisseau qu’on entend seulement fenêtre baissée, qui peut faire peur, et qu’il faut passer au frein à main. Pas sûr d’avoir tout compris et parfois je m’demande si Raph n’a pas lui aussi une lointaine parenté avec Florian.
La descente peut commencer, le slalom ne pose pas grande difficulté et nous atteignons vite le passage du « photographe » après une première cure thermale de Christelle dans les eaux glacées du Vénéon. Christelle décide de porter le photographe, les autres passent clean. Il faut dire que le niveau est loin d’être démoniaque (98cm à l’échelle en aval du hameau les Etages, mais on ne doit certainement pas parler de la même échelle que ceux qui l’on fait à 110 en août). Cependant pour une découverte de cette rivière c’est bien.
On enchaîne tout se passe nickel jusqu’à ce que Christelle nous gratifie d’un second bain (pour la vidéo, contacter Guillaume : 5€ le visionnage, 150€ l’effacement). JS gentleman récupère la pagaie, a juste le temps de la jeter hors de l’eau puis enchaîne par un retournement esquimauté . La classe…C’est ensuite au tour de Bertrand de se décider à réapprendre à nager puis à Guillaume qui s’auto-récupère après une petite inattention. D’autres bains sont passés inaperçus de votre narrateur mais certains auront dénoncé Florian.
Chacun repère le passage 6 et tout le monde décide courageusement de porter. Arrive le 5. Par ce niveau, difficile de passer sur le becquet central, on risque de perdre un bras à la réception. L’autre solution consiste à prendre la pissette un peu plus rive gauche. Raphaël et Florian nous montrent magistralement le chemin. Jérôme opte involontairement pour un passage entre le becquet et la pissette et JS qui manque l’entrée de la pissette voit sa dernière heure arriver, mais heureusement plus de peur que de mal.
Petite photo de groupe devant le pont à l’arrivée, on enquille les 20’ de remontée kayak sur les épaules. Jérôme n’en revient toujours pas de voir Florian, Raph et Guillaume redescendre aider ceux qui sont à la peine. « Un j’ai déjà vu mais trois !!! »
Un petit Croze Ermitage nous remet de nos émotions puis on retourne sur Lyon, Flo termine sa nuit.
Participants : Christelle, Jérôme, Raphaël, Florian, Jean-Sylvain, Bertrand et Guillaume.
P.S. : ne voir qu’un pur délire du narrateur dans ses divagations sur la « cousine » de Florian.