Crédits CR : Agathe

La Vézère, Barrage de Treignac>Pont de Lapeyre, P3:

Participants: Bertrand (-1 épaule), Stéphane M., Mélanie, Agathe, Nico R.

Parce qu’on avait bien rigolé et peu dormi lors de la dernière édition (2023), et parce que Stéphane ne voulait pas croire qu’il y a des rapides sur la Vézère, on y est retourné pour vérifier. Les coups de coeur du week-end:
-la concentration et l’ambiance néoprène
-les gobelets psychédéliques de cette édition
-la passe à droite dans le rapide des Serpents (le classe 4 du parcours)
-la 1e et la dernière section avec de l’eau et naviguer entre les arbres
-les pagaies en test (merci Zigzag)
-le club de Marsac, sa pagaie d’occasion et son transporteur hors-compétition
-le camping de Lacelle à proximité, très bien entretenu, gratuit et très calme
-le groupe du dimanche soir à Treignac (mais PAS le Petit Grégory sur site)
-les pizzas de Treignac (5*)
-le chien du voisin sur le parking des rivières

Jour 1 : samedi 7 juin

2 départs programmés avec une convergence à Givors parce que 1/c’est Givors ; 2/ça rallongeait le parcours mais on ne s’en était pas rendu compte avant d’y aller (!). Départ ambitieux pour l’équipe de Lyon : 4 sportif.ve.s+bateaux+affaires de camping dans la voiture de Mélanie, mais tout challenge est bon à prendre ! Stéphane et Bertrand s’emparent de bateaux freestyle, Mélanie et Agathe la jouent plus prudentes, cette dernière décidant de revenir au Sonic qui lui avait fait découvrir la Vézère, et avec lequel elle avec partagé moults bains sur ses premières descentes. Pour délester les suspensions de la voiture mises à rude épreuve, Bertrand casse la poignée avant de son Riot en le sortant du club (c’est tellement plus pratique pour charger, porter, naviguer…). Pour optimiser la charge, le groupe pense néanmoins à mettre les chaises de camping dans les kayaks (pour ne pas faire baisser les standards, même en tente) alors que Nico en avait déjà à l’autre bout de la ligne.

La route se fait sans encombre, malgré une Mélanie en forme post-soirée arrosée et petite nuit (elle a aussi voulu tester la soirée veille d’un week-end kayak après les crash tests de certains en bassin et sur les week-ends précédents). Agathe essaie de faire monter l’adrénaline en partageant ses souvenirs du parcours et de bains de la dernière fois, face à un Stéphane qui n’y croit toujours pas, et de l’aspect touristique du séjour « Treignac c’est un très beau village la nuit ». Petit changement logistique à l’arrivée et bifurcation in extremis pour le camping plutôt que l’embarquement, LA bifurcation après une route bordée d’arbres à perte de vue, « il y a pas 10000 façons d’aller à Lacelle ». On a le choix de l’emplacement puisqu’on est seuls dans ce camping en autonomie, simple et très bien entretenu. On choisit donc un emplacement avec robinet, à côté d’un emplacement avec table de pique-nique pour bénéficier des deux (on s’habitue vite à avoir des espaces sommeil et petit-déj distincts). Stéphane découvre avec joie la boîte à code pour accéder aux douches (payantes et accessibles sur appel), ce qui lui donnera une occupation pour les soirées suivantes. Parce que le but était quand même d’aller naviguer, on rejoint le haut lieu du week-end : le parking des Rivières, QG du regroupement, dans une ambiance festive de musiques, exposants, camions et remorques de toutes les tailles et tous les styles, une belle vitrine du monde du kayak.

1e descente : parking des Rivières》Chingeat》Lapeyre

Après avoir bien étudié le parcours sur les gobelets officiels du week-end et appris qu’on devait avoir une pagaie rouge pour participer, on finit par se jeter à l’eau, certains plus que d’autres puisque Bertrand fait un super soleil sur le 2e rapide, les Carderies. Alors que la descente allait bon train, Mélanie est rattrapée par sa soirée de la veille et vire couleur écume. Après une petite pause technique/récup, elle décide de porter la Gougeonnière (un double seuil). Nico choisit une chicken (technique paraît-il) à gauche, tandis que Stéphane  explore les différentes lignes. Il fait une première tentative en passant extrême droite, qui se solde par une belle chandelle avant et un esquimo. Sans rien lâcher, il tente une nouvelle ligne extrême gauche qui l’amène à une chandelle arrière et un nouvel esquimo. Bertrand et Agathe font ce qu’ils peuvent pour ne pas vivre la même fin.

Arrive alors l’heure fatidique du dernier rapide sournois du parcours, les Serpents, avec de superbes vagues extrême gauche qui permettent de s’envoler ou de se retourner selon l’envie. Agathe et Mélanie l’abordent donc selon cette ligne, avec un écart minimal entre elles (toutes ces histoires de sécu…). Cela permet donc à Mélanie de se retourner, Agathe lui arrivant dessus pour limiter toutes chances de sortie (il ne faut pas non plus tirer sur l’ambulance, ou les malades?) et offrir à ce CR le premier bain du séjour, heureusement pas trop mal vécu et bien récupéré. Mélanie laisse le groupe à la Centrale de Chingeat pour se remettre de ses émotions et de sa soirée pendant que le reste du groupe enchaîne jusqu’au pont de Lapeyre.

Vient alors la joie du débarquement au milieu d’une horde de camions/bonhommes/bateaux etc. dans une ambiance de franche camaraderie. Le collègue qui rabroue son fils en lui disant de lâcher son portable et la boîte de bonbons vient nous en offrir alors qu’un autre collègue tente de prendre la pagaie de Bertrand en assurant que c’est celle de son copain oubliée là deux ans plus tôt. Il faudra un effort conjugué de Bertrand et Nico, qui souligne que le lanceur d’alerte en question a pris nos 2 conducteurs en navette quelques heures plus tôt, pour éviter l’incident diplomatique, qui se solde dans la bonne humeur.

Après une tergiversation sur un retour au camping et une tentative de briser le code des douches (ou d’appeler légitimement le numéro indiqué), on opte pour un apéro sur le parking des rivières sous une pluie intermittente en attendant le repas. Tout le monde en profite pour faire du lèche-vitrine côté vendeurs et Mélanie pour retrouver les copains de son club de Paris. Bertrand n’ayant pas perdu les bracelets dédiés (que Stéphane assure pouvoir arracher avec les dents après une longue carrière de soirées), nous pouvons profiter du chouette repas collectif préparé par le club de Treignac. C’est l’occasion de discuter avec des collègues de l’autre côté de la France qui ont moins l’occasion de faire d’eau vive et saluent l’équilibre féminin/masculin dans notre équipe. La découverte du vin local laisse certains goûteurs dubitatifs pendant que Stéphane prouve qu’il peut bien arracher son bracelet avec les dents (en respect de la réglementation RGPD en vigueur, cette séquence n’a pas été filmée) sur fond de musique irlandaise.

Malgré les louanges et un trailer haletant entendues dans la queue des toilettes côté femmes, la soirée marque une certaine défaillance organisationnelle musicale. Nico et Mélanie renoncent à l’électro all night long et repartent au camping. Alors que les trois autres attendent impatiemment une ambiance de feu, le groupe phare de la concentration se révèle à l’image de son intro pipi/caca et de sa stratégie marketing : faire un selfie devant les T-shirts et goodies présentés sur une poubelle avant le concert. Etre restés nous permet néanmoins de rencontrer le club de Vayres et un futur copain de navigation, Théo. Une histoire de saucisses dans la choucroute finit par nous décider à partir et mettre un stop final au groupe du Petit Grégory, qui enfreint beaucoup trop de conventions musicales et internationales pour être supportable toute la nuit. A défaut de ses compos, nous retrouvons au camping un fond d’électro d’une autre soirée plus proche et le doux bruit de la pluie sur toile de tente jusqu’au petit matin. Stéphane avait lui choisi la version 100 % interactive avec une goutte perlant de la toile pour lui caresser la joue et le matelas en continu. Nico ne voyait pas du tout de quoi on parlait au réveil, mais clairement, on n’était plus habitués à cet aspect de la nuit en tente.

Malgré les louanges et un trailer haletant entendues dans la queue des toilettes côté femmes, la soirée marque une certaine défaillance organisationnelle musicale. Nico et Mélanie renoncent à l’électro all night long et repartent au camping. Alors que les trois autres attendent impatiemment une ambiance de feu, le groupe phare de la concentration se révèle à l’image de son intro pipi/caca et de sa stratégie marketing : faire un selfie devant les T-shirts et goodies présentés sur une poubelle avant le concert. Etre restés nous permet néanmoins de rencontrer le club de Vayres et un futur copain de navigation, Théo. Une histoire de saucisses dans la choucroute finit par nous décider à partir et mettre un stop final au groupe du Petit Grégory, qui enfreint beaucoup trop de conventions musicales et internationales pour être supportable toute la nuit. A défaut de ses compos, nous retrouvons au camping un fond d’électro d’une autre soirée plus proche et le doux bruit de la pluie sur toile de tente jusqu’au petit matin. Stéphane avait lui choisi la version 100 % interactive avec une goutte perlant de la toile pour lui caresser la joue et le matelas en continu. Nico ne voyait pas du tout de quoi on parlait au réveil, mais clairement, on n’était plus habitués à cet aspect de la nuit en tente.

Parce que les chaises musicales, ça marche aussi sur l’eau, Bertrand remplace Mélanie sur le banc de touche après s’être fait mal à l’épaule (a priori la chandelle de la veille a surenchéri sur ses 9h de trail quelques semaines plus tôt) et Agathe troque la Select de Mélanie pour une Werner strike en test chez Zigzag, dans l’optique de peut-être acheter une pagaie d’occasion d’une collègue de Marsac qui pourrait être acheminée sur la concentration par un autre collègue en compét  en Italie. Bref, pour ne pas faire défaut aux traditions de la Vézère, il faut tester du matos.  La 1e descente permet à Mélanie de passer la Gougeonnière et d’explorer la dernière partie du parcours, Chingeat>Lapeyre (le surlendemain, on se sent toujours mieux !). Pour ne pas qu’elle soit en reste sur le border cross, on se lance sur un semi-border cross avec beaucoup d’eau qui pousse, des lignes moins fines, des cailloux sournois et plus de stops. Parce qu’on essaie toujours d’avancer, les trois quarts du groupe passent les Serpents à droite alors que Stéphane continue à jouer à gauche.

Après avoir validé la passe et la pagaie, on se rapatrie dans Treignac pour voir si c’est aussi beau de jour et finir la soirée en musique. Réussite absolue puisqu’on trouve de super pizzas locales, un spot de pique-nique au top face à la verdure et que le duo du soir nous réconcilie avec les concerts corréziens.
Cette douce soirée prend néanmoins fin assez vite puisqu’à 21h30, tout le monde était au lit, sauf Bertrand, qui ne s’était pas assez fatigué sur l’eau. Il part visiter l’église de Lacelle dans un noir absolu et tente une visite à la frontale. Verdict : « ça faisait flipper ».

Jour 3 : lundi 9 juin

Parce que tout finit par arriver, on plie le camp au soleil après une nuit au sec. Agathe ayant attendu la pluie toute la nuit n’a pas beaucoup dormi, mais le groupe est à peu près d’attaque. On se décide pour une intégrale avec une récupération de pagaie auprès d’un descendeur médaillé et potentiellement de Théo au parking des rivières. Mélanie passe son premier Saut du Loup avec brio après avoir frissonné à la vue du barrage juste au-dessus (ça met toujours dans l’ambiance!). Tout le monde profite du cadre superbe de cette première portion de la descente et de la rivière qui serpente entre les arbres. On s’entraîne quand même à faire quelques exos en cadre naturel avant la pause parking. Récupération de pagaie : 1, récupération de Théo : 0. Le céiste était au RDV avec lunettes de soleil après avoir fêté son arrivée jusqu’à 5h du matin (on n’a pas tous les mêmes soirées). On continue la descente en testant de nouvelles passes, Agathe en mode froid polaire. Mélanie vise « la ligne à droite qui brasse » dans les Carderies, ce qui la conduit à un petit bain de la fin, même si elle n’a rien lâché. L’exo sécu nous occupe un instant, l’avantage étant qu’en rassemblement, tout le monde prête main forte sur l’eau. La descente se finit dans la bonne humeur au soleil et Agathe décroche sa 1e pagaie jaune (#enfinunevraiekayakiste).

On profite d’un dernier pique-nique bourgeois sur notre parking préféré pendant le démontage du QG, avec table et vin rouge qui tache les pantalons. Mélanie se fait chambrer par ses copains de Paris en la voyant assise sur une chaise de camping.

Après un petit tetris d’optimisation de voiture, on se met en route à deux voitures. Agathe et Stéphane profitent des oreillers de ce dernier pour abandonner Mélanie (beaucoup plus fraîche qu’à l’aller) à la conduite. Le transfert de Bertrand sur une aire d’autoroute nous ramène délicatement à la civilisation à coup de refus de priorité de SUV suisse surmaquillé et noms d’oiseaux, avant de rejoindre notre local club préféré.

Conclusion :

-il y a bien des rapides sur cette rivière, malgré les rumeurs qui disent le contraire

-ils sont trop chouettes et ont chacun leur petit caractère

-la rivière est un terrain de jeu idéal, elle court mais pas trop vite, et les récups sont faciles

-avec plus d’eau sur les dernières descentes, c’était vraiment top (presque l’Isère)

-le camping de Lacelle est une super option pour être au calme et éviter les migraines musicales

-avoir sa propre pagaie, c’est trop génial

-l’évaluation des pagaies corréziennes semblent être un peu à l’inverse de celle du CKTSV, mais ceux d’entre nous qui ne l’ont pas étaient ravis d’être pagaie rouge le temps d’un weekend

-on sera clairement là à la prochaine édition, get ready for 2027 !

Un immense merci à Bertrand pour l’orga et les navettes même avec un bras en moins et aux organisateur.trice.s de la Concentration ! Vive la Vézère !

Parce que tout le monde en parle (et pas que nous) :

La Montagne

Actus Limousin

Ici Limousin a fait un reportage au 19/20, si vous mettez la main sur le lien, vous gagnez une pagaie

Catégories : Récits sorties

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