Week-end du 3 et 4 Mars 2018
Nouveauté, dans l’objectif de saisons en continu, cette année le début de la saison a encore gagné 15 jours. En revanche grand classique, la destination n’a été décidée officiellement qu’au dernier moment, à 8h. Le bon plan du week-end, le Lignon du Velay, affluent de la Loire sous Yssingeaux. L’avantage de cette rivière, des barragistes un poil paranoïaque et prévoyants qui ont décidés de lâché pour faire baisser les retenues afin de pouvoir stocker suffisamment les précipitations prévues les jours suivants (mais qui n’auront pas lieu je crois). Autre avantage, 3 à 4h de navig en 3/4 (5) pour 20 minutes de navettes, et une arrivée à 1h30 de Lyon.
En ce samedi matin, les températures commencent à redevenir agréable (10°c) et les quelques rayons de soleils sont les bienvenus. Niveau d’eau +0,24 au barrage de la Chapelette, ce qui est un niveau parfait.
La plupart du groupe découvre cette rivière dont on leur rabat régulièrement les oreilles. Les premiers rapides sont représentatifs des difficultés à venir, les premiers plats sont également représentatif de la longueur (26 km). Jusqu’à la colonie de Monthely, RAS, le groupe enchaine tranquillement, sans trainer mais sans se presser non plus. Ensuite quelque uns ont prévu de s’arrêter au barrage de Vendet pour raccourcir. Mais celui-ci s’annonce un peu plus bas qu’annoncer (je pensais qu’il restait 1km depuis la colonie, en fait c’était 5km). La conséquence, c’est que l’on arrive aussi plus tôt que prévu sur le crocodile, passage clé caché en sous-bois. Certains sont ravis de cette rencontre impromptue. D’autre un peu moins surtout s’ils sont à cours d’excuse pour ne pas passer le rapide, ce sera aujourd’hui ou jamais. il y en a aussi qui portent et sécurisent. 5 passages, 5 styles différents. Prix de la plus belle chandelle attribué à Guillaume NB. Encore un gros rapide et une partie du groupe arrête à Vendet. Les autres continus pour barrage-land, du plat, des portages de barrage. Mais entre, 3 jolis rapides (une étroitures entre des falaises, une grosse grille, et une belle grosse langue d’eau volume pour finir). J’oubliais le paysage et l’ambiance de ce parcours est sublime, avec de rares mais jolies architectures (pont, château en ruine, maison de campagne) et de belle falaises bordant la rivière pouvant parfois dépasser les 100m.
Le soir, on se cache au fin fond de la Haute-Loire dans un gite d’étape. Très belle salle de vie avec un poêle au milieu (mais qui demande une certaine technique pour remettre des buche de 50cm à 3h du matin en caleçons avec une porte se refermant toute seule).
Le lendemain, après de longue discussion, nous optons pour le choix le plus logique, il y a un niveau très mini sur le Lignon de Tence mais c’est à 10mn et je l’avais déjà fait à ce niveau, et puis les autres plans s’annoncent aussi gratte-cailloux. Alexei et Bertrand M nous rejoignent depuis Lyon. Le niveau et la météo à l’embarquement ne sont vraiment pas encourageant. Les plus sudistes d’entre nous n’ayant pas l’habitude de voir la moitié de la rivière gelée préfère renoncer et nous propose même une après-midi jeux de société et chocolat chaud. Une fois sur l’eau j’admets que ça gratte, les premières grilles en deviennent presque compliquées et techniques à passer. Mais au fil de l’eau la restitution d’un barrage et un affluent rendent le niveau presque correcte et ca ne gratte quasiment plus. De toute façon, le niveau d’eau il n’y a pas que ça qui compte, ici on appréciera le décor enneigé et les forêts de conifères. Navigation vite faite, mais comme toujours on ne regrette pas d’avoir embarqué.