[Exclusif : une vidéo de la première partie ici]

Descente de la Semène.

Embarquement : la Séauve sur Semène

Débarquement : Semène (confluence avec la Loire), 12 km plus loin.

Difficultés :II/III (passages IV )premier tronçon – III/IV deuxième tronçon.

Une météo incertaine, des niveaux d’eau aléatoires… Tout semblait réuni pour compliquer la tâche du coordonnateur de la sortie Nicolas Richard.

Dans un premier temps, il fallait définitivement renoncer à la destination initialement prévue : pas assez d’eau dans la Drôme et l’Archiane. On reviendra.

De nombreux mails et coups de fil furent échangés, des informateurs envoyés aux 4 coins de nos régions préférées. Plus le ciel s’assombrissait, plus les températures chutaient, plus claires devenaient nos idées. Par un temps aussi maussade, c’est du côté de la Haute Loire que se trouvait la solution. (Nous étions vendredi soir, veille du départ).

A 1h30 de Lyon se situe une petite perle : la Semène. 2 parcours de 5/6 km chacun. Le premier des 2 étant un peu plus abordable que le second.

Nous embarquons à la Séauve sur Semène, sous les encouragements particuliers de jeunes autochtones bas du front. Ils finiront par se battre entre eux. Il est 11h30. Manque plus qu’un petit air de banjo et on s’y croirait !

L’eau est fraiche : de suite un petit barrage à rappel nous met dans l’ambiance de la descente. Il y aura plusieurs ouvrages de ce type tout au long du parcours, mais souvent ils se franchissent bien grâce à un plan incliné. Cette première difficulté est balayée d’un revers de pagaie.

Nous nous éloignons petit à petit de la civilisation, la rivière est belle, et nous profitons d’un bon niveau d’eau. Le ciel reste encombré, et notre descente sera souvent ponctuée d’averses plus ou moins très longues.

A mi parcours, un passage un peu plus pentu, un peu plus encombré donne lieu à quelques sketchs. Plus tard, lors du franchissement d’un ouvrage artificiel, Brigitte casse le manche de sa pagaie. Nous avions pensé à emporter la pagaie démontable de sécurité, celle dont on se sert dans pareille situation. A noter pour les prochaines fois : ne pas la laisser dans le camion. Heureusement, Jean-Paul, kayakiste Stéphanois qui nous faisait découvrir cette rivière nous prêtera la sienne !

Une partie du groupe s’arrêtera à la fin de ce parcours.

Les arbres en travers de la rivière font partie des gros dangers de la descente. Plusieurs fois des sécu sont mises en place. Cela n’empêchera pas Jean Paul de se faire une très grosse frayeur au début du deuxième parcours. Arrivé au dessus d’un seuil avec aucune visibilité sur l’aval, se fiant à ses souvenirs (frais puisque datant de la veille) et parce qu’il est trop tard pour faire marche arrière, il s’élance. Il se coince sous un arbre qui n’y était pas quelques heures auparavant. Heureusement, il a la tête hors de l’eau, mais le choc fut brutal. Rapidement, la sécu se met en place. Il faut tenter de stabiliser le kayak afin que Jean Paul puisse s’extraire, la pression de l’eau pouvant modifier la situation à tout moment. Il y parvient non  sans mal. Mais il stoppera la descente ici, et filera aux urgences pour vérifications. Plus de peur que de mal, il n’a rien de cassé.

La descente se termine sans autres grosses blessures, sinon celles qui entament l’orgueil du kayakiste après un gros bain. La fin du deuxième parcours est de toute beauté. Les passages s’enchainent bien, il y a de la belle roche, de la pente, du volume : on n’a pas le temps de s’ennuyer. Nous aurons finalement droit à un franc soleil pour nous changer et boire notre bière.

C’est quand même bien fait.

Un grand merci aux 4 stéphanois qui nous ont guidés sur cette magnifique rivière : Jean-Paul, Bernard, Bertrand et Mathilde. Attention, on commence à y prendre goût !

Pour le CKTSV / CKDM : Nico Ri, Nico Re, Brigitte, Anja, Jamie, Denis, Olivier, Benoit, Alessandra, Jérôme, Christelle et Marc.

Au plus fort de la descente nous étions 18 sur l’eau, car il y avait aussi 3 autres jeunes gens de Lyon avec nous.

Benoît.

Catégories : Récits sorties