Participants : Benoît, Mickaël, Marie-Laure, Bertrand, Raph, Aurélien

L’heure de rendez-vous au CKTSV était fixée à 8h30 avec le camion de Décines.

9h30, nous partons après une longue concertation avec 3 voitures faute d’avoir les clés du camion.

11h30 pause café habituelle et incontournable à Bourg d’Oisan. Jusque là, le timing est plutôt pas mal.

12h30, arrivée au camping de la base de raft « Vénéon Eaux Vives » où nous retrouvons des kayakistes venus s’entrainer en vue du derby qui se déroulera le week-end d’après.
Nous installons notre campement assez rapidement pour une fois.

13h00, nous sommes quasiment les derniers à nous diriger vers le P2 du Vénéon. Nous laissons une voiture au débarquement. Nous emmenons un Sud Coréen avec nous. Je dis avec confiance que nous serons sur l’eau avant 14h. Nous nous payons même le luxe de nous arrêter devant le rapide du Photographe afin de le repérer. La crue du 15 Août a modifié la plupart des rapides.

La pression commence à monter et nous sommes tous gonflés à bloc, prêts à embarquer ! Dans l’euphorie nous n’avions pas remarqué l’absence de la voiture de Bertrand qui nous suivait depuis le camping. Après quelques minutes, Bertrand, Benoit et Mickaël nous annoncent que le bateau de Marie avait fait un long vol plané dans un ravin.

Arrivés à l’embarquement nous déposons notre sud Coréen choqué. Il avait poussé quelques cris un peu disproportionnés lors de la navette (« Oh FUCK !  Fuck ! The car ! »). Heureusement qu’il ne s’agissait que d’un bateau… La nouvelle se répand rapidement. Une nouvelle fois nous avons réussi à tenir notre réputation. Les autres kayakistes présents ont tout de suite compris de quel bois nous étions fait et se sont empressés d’embarquer. Pour nous préserver Benoit nous conseille alors de ne pas dormir au camping avec eux.

14h passé, nous décidons de retourner sur les lieux du crash avec comme objectif d’être sur l’eau au plus tard à 15h. Benoit, en vieux sage, avait eu la présence d’esprit de faire une marque assez reconnaissable en forme de b*** sur le bord de la route pour y indiquer la trajectoire du bateau. Nous distinguons au loin une tache verte 100 m plus bas posée dans un pierrier. Et là chose assez inhabituel nous atteignons le bateau et le remontons avec une corde en un temps record. Encore étonnés de notre exploit nous découvrons qu’il n’a que quelques bosses supplémentaires. Sont solides les Zets !

15h, nous sommes sur l’eau juste entre nous. Les autres sont déjà loin. L’échelle est à 105. Ce qui est correct. Nous enchainons les rapides (IV) sans trop de sketches : pierre noire, le photographe, le légionnaire. Nous arrivons au fameux S avant le passage VI que tout le monde porte où Mickaël nage. Nous nous retrouvons à 3 sur l’eau. Benoît et Raph sont partis chercher le bateau de Mickaël en portant. En bref, nous sommes au top niveau organisation.

Après plus de 3h de navigation nous retrouvons tout le matériel et atteignons le pont de l’arrivée à Champhorent. Il reste quand même les 150 m de dénivelé à gravir pour atteindre le parking.

Benoit et Mickaël nous abandonne et partent avec la voiture de Marie-Laure. Benoît tenait à dévoiler dans le compte rendu le fait que Mickael Nyd ne sait pas faire les démarrages en côte.

Son témoignage :

«  Après plusieurs calages, la panique nous a saisi lorsque nous avons senti la voiture partir en arrière, doucement mais implacablement. Et vous connaissez la vallée du Vénéon, on est vite cerné par les ravins. Marie, j’ai bien cru que ta voiture allait suivre la même trajectoire que ton kayak lors de l’épisode du décrochage. En plus ton frein à main ne fonctionne pas très bien, ce qui a rendu très périlleux le changement de pilote pour nous sortir de cette impasse. De grosses sueurs froides. »

Heureusement que le sud coréen n’était pas dans la voiture à ce moment là car je pense que vous l’auriez perdu.

Nous n’avons pas suivi le conseil de Benoit et retournons au camping de la base de raft assumant nos actes du matin lors de la navette. Les autres kayakistes ont eu le temps de faire 2 descentes. Ils commençaient à s’inquiéter de ne pas nous voir rentrer. D’autant plus qu’un hélicoptère de la sécurité civile avait survolé à plusieurs reprises les gorges.

Nous préparons un excellent repas à base de Raviolis en boite. Les gens autour de nous ont pitié de nous et nous proposent de savoureuses pizzas cuites au feu de bois. Mais nous sommes fiers et refusons toute corruption.

Le lendemain, après une nuit un peu courte et un peu arrosée, nous descendons à nouveau le P2 avec quelques sketches. Je ne donnerai pas les noms 😉
Nous avons fait ensuite un arrêt bien mérité au bar de la Cordée à Saint Christophe.

Conclusion : Achetez du Zet. Pour les prochaines sorties, si vous entendez crier au secours la nuit ne vous étonnez pas.
Conseil pour Marie : Si tu es vraiment en danger sache que crier au secours ne sera pas suffisant.

Aurélien

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