Gorge du Vénéon (Les Clots – St Christophe)

Kayakistes: Jérôme, Raph, Marie-Laure

Acte 1 / La trouille

Au départ du village des Clots, la boule au ventre, je commente à voix haute « c’est bizarre, je me demande ce que je fais ici ».
Une fois mon kayak posé au fond de la gorge, je trouve la réponse.
Je suis là parce que j’aime le kayak et tout ce qui gravite autour.

Acte 2 / La nature

Le soleil brille, l’eau est transparente. Cette gorge est incroyablement belle, ponctuée de cascades. C’est ce que j’ai vu de plus grandiose depuis que je pratique cette discipline. Je n’ai plus peur, les bras se mettent en marche et les automatismes reviennent. Un mélange de concentration et de contemplation. Nous sommes trois dans cette gorge.

Il est 11h du matin et nous débutons la descente par de la classe III bucolique.

Acte 3 / L’amitié

On arrive au passage X. Là je m’arrête dans un stop fuyant avec la peur irrationnelle de passer dans l’infran. Jérôme me fait signe que son stop en contrebas est plus facile. Raph ferme. L’entraide est omniprésente. Pendant les portages (2 seulement pour les garçons, 3 pour moi) on s’aide pour trimbaler le matos, réembarquer… On prend notre temps. C’est beau. On est là pour en profiter. Alors c’est ce qu’on fait. On analyse, on discute, on s’écoute, sans précipitation. On pose des sécus là où il en faut. Une fois les deux premiers gros V passés, Jérôme, notre sophrologue attitré, nous rassure. Le plus difficile est derrière nous.

Acte 4 / Les sensations

Sur ce parcours, trois passages se détachent des autres, impressionnants par leurs enchaînements de difficultés. Des seuils d’entrée assez hauts suivis de grilles avec quelques siphons sur les côtés, mais pas dans la ligne, donc ça passe nickel.

Sauf pour le premier passage (V+), pas super propre, alors on préfère s’abstenir pour cette fois. En revanche, on passe le second sans encombre. Plus bas, les gars m’encordent dans un seuil puissant suivi d’un joli bourrelet. Je passe le seuil. Raph encordé me crie de bien taper le bourrelet et tout passe sans problème.

L’équipe est incroyablement sereine.

Les gars passent le troisième gros V qui ne me fait pas super envie = gros seuil d’entrée + grille, siphon à gauche + rouleau et stop à droite + drossage. La gorge s’ouvre. Les passages sont toujours aussi beaux. Moins gros mais toujours aussi beaux. Le dernier passage de l’éboulis (rebaptisé « maxi Gyr » pour l’occasion) est un pur plaisir manœuvrier, propice aux ouvertures sauvages. On débarque au camping à 14h pétantes.

Un an que je m’entraîne pour pouvoir vivre de tels instants.

Merci les gars, merci le club,

Marie-Laure

Catégories : Récits sorties

1 commentaire

Raphael Josset · 7 octobre 2014 à 20:00

ouvrir à vue du 4+ inconnu; oui c’est sauvage…

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