Présents: Denis, Géraud, Guillaume B, Luc.
Référence EVO: P1 @ 25 m3/s. D’ailleurs ne vous fiez pas au point d’embarquement dudit topo, préférez le sens interdit à St Germain pour un supplément de 3 km et de deux rapides.
La Semine est une valeur sûre: très proche de Lyon (une heure de route depuis le club) avec de beaux rapides. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle nous l’avons choisie pour cette première navig de la saison 2020. A chaque fois que le Jura est en eau, d’autres rivières sont en eau et donnent le choix (Valserine, Borrey, ou Saine, Bienne, Loue dans le Jura profond). Les précédentes tentatives se sont toutes avérées infructueuses et nous ont vus systématiquement nous rabattre sur la Semine, puisque les niveaux s’effondraient pendant la nuit. « Pas cette fois » nous dit Guillaume la veille en voyant la Valserine à presque 20 m3/s. « Encore une fois » nous dira-t-il lorsque nous le récupérons sur l’aire de Beynost en voyant la Semine à 25 m3/s et la Valserine à 5 m3/s…
Le parcours commence par les marmites de géant. Contrairement aux descentes précédentes, Guillaume se lance (tandis que le reste de l’équipe joue la carte de la prudence). La sécu est posée, Luc en RG, Géraud sur le bloc du milieu et Denis en bas pour ramasser le cadavre le cas échéant. Guillaume confond manifestement le bowling et le kayak et manque de cartonner Géraud, mais s’en sort indemne sous les applaudissements de randonneurs qui passaient par là.
Nous arrivons rapidement sur un triple seuil. Le premier est passé à vue, les deux autres sont repérés et passés haut la main. On notera également un toboggan en virage à gauche où Géraud baigne, mais fait preuve d’une rapide auto-récupération remarquable. La suite jusqu’à l’infran est très calme.
L’infran, parlons-en. Toujours là depuis des années, et à moins d’une crue à la dynamite, il y sera encore pour la prochaine décennie. Le portage est toujours aussi galère, le rembarquement moins mais quand même. Guillaume saute de 4m dans son kayak, Géraud et Denis font le tour, Luc jette le kayak (en veillant à bien le remplir d’eau à la réception) puis la pagaie puis se jette lui-même. Juste avant le portage, nous trouvons une Werner sans son propriétaire. Nous envisageons d’en faire don au club, mais trop tard: les représentants du propriétaire nous ont rattrapé et reprennent leur dû.
La suite est un enchaînement à vue de grilles en III-IV. Mention spéciale pour l’arbre qui n’a pas bougé et qui nous pourrit l’entrée et nous oblige à prendre une chicken pass. Puis c’est l’arrivée. Tiens, un vélo. Ce n’est pas celui des représentants puisque leur voiture est là. Peut-être un chanceux qui aura droit à une navette avec la 308 SW (ce qui fut en effet le cas). La pluie se remet à tomber et nous nous activons au remballage avant de reprendre la route dans le brouillard, vers la douce météo lyonnaise!