Participants:  Aless, Marie-laure, Christelle, Marion, Jérome, Mathieu, Denis, Sylvain et Wam.

Avant toute-chose je souhaiterais dédicacer ce CR au T-Canyon rose de Denis fauché dans la fleur de l’age par un redoutable caillou.  Je souhaiterais aussi présenter nos excuses aux habitants de Brassac qui ont subit une crue d’ampleur inégalée. Certains ont cru à une erreur de lâcher d’edf, il s’agissait en fait de la mise à l’eau de l’Hercules, l’évacuation d’un volume d’eau équivalent à l’embarcation vers l’aval ayant fait le reste du boulot…

Certaines rivières vous font mal dormir pendant toute une semaine, vous donnent la boule au ventre sur le trajet. Ces mêmes rivières vous laisserons quelques éraflures sur le bateau et le bonhomme . Et c’est sans évoquer les conditions météo parfois rudes, l’absence parfois angoissante d’usager de la rivière hormis vous et deux collègues de besogne que vous avez réussi à convaincre .

Et bien cet Agout ne fait pas partis de ces rivières!

Un bien beau spot dans de magnifiques forets avec des navettes longues mais aux virages plaisants,  et un embarquement plein de monde. S’approchant d’un vieux trafic 1ère génération on peut observer un groupe d’adolescent pré-pubère en tenues et bateaux club. L’un d’entre eux en plein réglage technique du Squall obtenu pour le week-end après maintes négociations (qui fera la vaisselle). Ils sont  plus ou moins bruyant selon leurs stress lié à une rivière qu’ils ne connaissent pas ou qui les a fait baigner 5 fois l’année précédente. Bref on se revois plus jeune sur la Cure et autre Durance.
La rivière coule et roucoule au fond d’une vallée assez peu marquée par l’Homme hormis un barrage à l’embarquement et quelques habitations par-ci par-la. La fin est un peu moins Wildness mais Brassac plein de charme. Ban ok je l’avoue la présence d’un classe 5 sur le parcours nous intrigue nous inspire voir nous inquiète. L’escalier de Lapeyre (y’en a pas deux*), retenez ce nom nous y reviendrons.
Coté organisation, c’est pas tout près! Compter 5h30 de route depuis Lyon. Un premier escadron démarre le vendredi soir. L’ escadron se fait réveiller à 5h00 par un groupe de kayakistes imberbes et imbibés qui viennent d’arriver et qui tiennent à le faire savoir. Perso, rendez vous avec Ale et Denis pour un départ matinal de Lyon , 7h20 la Logan fait rugir ses 90 chevaux roumains. la route se fait sous le soleil, la météo annoncée pour le week-end s’annonce royal, 15 à 20 °!!. 12h40 la Logan arrive à bon port. Nous retrouvons le premier escadron ainsi que Sylvain à l’embarquement. La rivière on en a déjà parlé , c’est plaisant et sans stress. De belles vague à surfer et de beaux stops. ca manque un chouilla d’eau, finalement on aurait dû attendre les 18mcube du lâcher. Sans stress du moins jusqu’à l’Escalier de Lapeyre, mais nous y reviendrons. Nous débarquons au niveau du gite vvf loué pour l’occasion. Il a beau faire 20°, l’année d’avant la température à l’embarquement était de 1°C, mieux vaut assurer ses arrières. Le soir c’est repas des organisateurs, on nous rapporte du rab sans qu’on le demande et le pichet de rouge est toujours plein, fantastique!!  La soirée est bien enflammée par un groupe de ‘djeuns du bled porté sur le ska et la reprise (les Cass-museaux, qui s’avèrent également être une spécialité culinaire de Brassac). La nuit au camping se passe silencieusement à condition d’avoir des bouchons d’oreilles. Nous rejoignons ceux qui ont  dormis au gite, petit déjeuner et embarquement dominicale. Là la rivière est vraiment plaisante , les cailloux ne touchent plus  et les trains de vagues sont encore plus jolis. Une petite valse des bateaux à lieu suite à la fracture ouverte du T-canyon, Denis en Détox (2’30m, un record), et je tente le bateau rose de Marion , ça c’est la classe.
Pour ce qui est de l’Escalier :  Le 1er jour nous repérons et assistons au spectacle assez comique d’un bain dans l’Escalier, la sécu (enfin celui qui dit si l’on peu y aller) commence à gueuler car il n’y a pas de sécu sur l’eau. Et puis là c’est l’arrivée en patrouille d’un groupe de Millau tous à la qeuleuleu, le sifflet ne s’arrête plus de siffler,… Le monsieur deviens tout rouge et nous craignons qu’il ne finisse pas la journée. Et puis plus l’on regarde passer les gens plus l’on se dit que passer sans se brouter n’est pas gagné!! Quand c’est comme ca mieux vaut régler l’affaire rapidement. La plupart des gens du groupe se lançant dans le bordel mal pavé passent sans encombre. Miss Forez (gardons l’anonymat de cette personne) se fait déstabiliser sur le premier seuil atterrit dans le contre droit, et finit par faire du toboggan sur les rocher. Une longue (voir très longue, pour ceux qui l’attendent dans le contre tout en bas) discutions avec un inconnu ayant aussi nagé, (c’est fou le nombre de sketch sur ce passage) la remettra d’aplomb.
Le 2ème jour Jérome se refuse à tous regard depuis la rive, malgrè un niveau d’eau plus important. Il motive Marie-L qui le suit. Les deux pressés d’en finir avec l’Escalier, passent sans encombre avec une trajectoire originale finissant dans la chicken et les arbres à attribuer à Marie-L. Denis développe un nouveau loisir, passer plusieurs fois le même passage avec les bateaux des gens préférant porter. Ainsi Denis passa 3 fois l’escalier, le dernier passage ponctué d’un magnifique stop, mais la reprise aurait mérité un 4ème passage. Je vérifie la théorie qui suggère que les bateaux peu volumineux échappent à la correction du deuxième rouleau. En bref le Cktsv fort d’une année de navigation bien chargée est fier de vous annoncer un pro-rata de 1 bain en 1 week-end (5h de navig) il s’agit probablement du record de l’année. Le week-end H-Tarn qui suivra, sera aux antipodes.
Conclusion: malgré la distance et le risque de températures peu clémentes, ce rassemblement permet de découvrir une belle rivière accessible et peu angoissante avec une organisation de qualité.

Raphael

*je présente mes excuses et promet dorénavant de changer de chaine lorsque Bigard, Bénureau autres Magdane seront diffusés sur Rire et Chanson.

Annexe technique :

Une émission sur France-inter a particulièrement attiré notre attention de kayakistes. Différents records entendus à la radio sur la route :

A Cherrapunji dans l’état du Megalaya en inde 26461 mm entre aout 1860 et juillet 1861. Oui ca fait bien 26 m.
325 jours de pluie ininterrompu à Baliafelix en terre de feu en Argentine
305 mm en 1 heure le 22 juin 1947 à Olts dans le Missouri aux Etats Unis
31,2 mm en 1 minute le 31 juillet 1956 à Unionville dans le Mariland
4648 mm record annuel en Europe à Schlouka en Bosnie-herzégovine,
Cependant le Mont-Aigoual dans les Cévennes d’où descendent de nombreuses rivières, possède des performances honorables avec un record de cumul annuel de 4014 mm en 1913 et 607 mm en 24 heures.

Et oui ça laisse rêveurs autant d’eau!!!
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