La Bonne : Pont du Prêtre à la retenue EDF
~ 6 Km de classe III avec un portage
niveau d’eau : bas
durée : 3h00
Cette sortie commença par un gros malentendu. La rumeur voulut que Nicolas G soit de la sortie. Ce qui entraina Maryvonne dans son sillage. Sébastien émit juste un vague intérêt pour la sortie et se retrouva inscrit d’office. Les 2 se retournèrent contre le principal intéressé qui prit alors connaissance de son inscription et ne put qu’acquiescer.
Forcément après un tel lobbying, nous nous retrouvions 11 au départ du CKTSV. Ou presque. Un malencontreux oubli de bouffe, puis d’affaire de kayak, puis de confusion de bateau, puis de récupération d’un maître nageur nécessita de repasser par le CKDM.
Au final, donc 11 au départ du Pont du Prêtre.
Nous n’allons pas tarder à débloquer notre compteur de la journée. Dès le 1er rapide. Non pas l’Étroit du Prêtre, le 1er rapide, celui en amont du pont. Tu embarques, tu fais ta reprise, tu es dedans. En décravatant le bateau de Maryvonne, le décravateur envoya la pointe de celui-ci directement dans Christelle qui passait malencontreusement à ce moment là. Comme aux quilles, sur le toit, un vague « je ne t’avais pas vu » en guise d’excuse. 1[bain] / 0[esquimau].
200 m plus bas, 3/0 comptabilisé à la sortie de l’Étroit du Prêtre. Et il en était ainsi tout au long du 1er kilomètre, une petite brasse par ci, un petit esquimautage par là. Chacun son tour.
Le pire nous attendait. Sournoisement tapis sous forme d’un petit seuil. 50 cm de haut dirait la science, un véritable trou diront d’autres.
De l’amont, on trouvait bien que les bateaux m’étaient un certain temps à sortir. Alessandra aurait – elle envi de jouer avec son playboat ? Ah ben Thibo, aussi. Tiens c’est Nico qui s’y colle maintenant. De loin, on ne voyait pas tout. Le bateau en travers, dans un sens dans l’autre, sur la gite… Voyant les premiers mijoter, les dernières mirent un peu plus de conviction dans le franchissement.
Tous se regroupèrent dans le petit contre où certain avait perdu leurs pompes, d’autres leur bateau, d’autres un peu de fierté.
Le rapide suivant se présentait sous forme d’une glissière un poil drossante rive gauche et qui se terminait dans une étroiture. Lionel ouvrit, sortit en légère chandelle. Un autre – confiant à la technique précise et au bateau dernier cri – se lança dans une subtile analyse vectorielle de la trajectoire. Tu rentres à gauche, incidente droite pour compenser le drossage, de la vitesse pour compenser le courant, et tu sors dans l’axe tranquille. Démonstration. A gauche, vitesse, incidente droite. Là cela se dérégla un peu. A fond dans le mur de droite, arrêt buffet, v=0, soleil, brasse. Commentaire de Sébastien « Mais il y voit bien !! ».
« On porte » tonna un moniteur les bras en croix sur la berge. « Ah !! non non, moi je porte pas » se firent entendre les voix féminines de Christelle et Anja. « C’est tout droit ». En haut, au milieu, en bas. Bilan, pas un pet de jeu, bateau à plat, le cheveu sec à la sortie (ahr !!!).
Maryvonne nous abandonna au viaduc. On la retrouvera 2 h plus tard, en train de faire du footing en combinaison néoprène autour de son rond-point. Juste à temps. Les routiers et autres chasseurs s’étaient donnés le mot. Une file ininterrompue de 38 tonnes convergeait déjà vers le spot.
Nicolas nous démontra une fois de plus la validité de la théorie de Haeckel. Il reproduisit en accéléré toute son évolution de kayakiste depuis les origines jusqu’à aujourd’hui. Oubli de ses affaires, reprises tremblotantes dans du I, gite approximative, cravates dans du II…, pour finalement se retrouver en aval du viaduc, serein, gonflé à bloc, à la limite d’ouvrir tous les passages III de la Bonne.
Au final, 1.6363….
Ce n’est pas le taux de fécondité du CKTSV mais celui de renversement de notre équipée de bras cassés ce samedi 08. 12 / 6, seuls Anja et Lionel n’entrèrent pas dans les stat.
Participants
Nicolas Re, Mickael, Sebastien, Nicolas G, Christelle, Lionel, Alessandra, Maryvonne, Thibo, Anja, Jérôme.
Jérôme.