Après le haut Vénéon, retour dans la vallée de la Bérarde pour les gorges du Vénéon. Encore moins d’eau que 15 jours auparavant mais toujours bien assez pour nous pour cette partie plus technique.
Le groupe de Jérôme, Florian et Guillaume se donne rendez-vous à 7h45 au CKTSV. A 7h53 tout est chargé sur la voiture de Jérôme et nous partons retrouver les autres (Blaise et Pierre-Yves) à la base nautique du Vénéon pour 10h30-11h00 après un arrêt café-croissant à Bourg d’Oisans.
A noter en gras dans mon calepin : ne jamais annoncer à Blaise un créneau horaire mais se contenter d’une heure fixe et l’avancer de 30’. « On a un peu sous-estimé le temps nécessaire pour venir de Guillestre » nous dit-il à 11h30.
Bref on charge les kayaks sur 2 voitures direction « Le Clot » point de départ des gorges. Bien que Raph ne fasse pas partie de l’expédition, on se change au son et rythme d’AC/DC, c’est paraît-il bon pour le stress et on entame la descente vers la rivière le long d’un petit sentier pédestre, tels Aguirre et ses conquistadors sur le Machu Picchu. J’en rajoute à peine.
Le début de navigation est calme (du II) puis arrive l’infran que l’on porte. Ambiance far west on découvre un cadavre de Raptor (le kayak, pas le VELOCiRAPTOR) sur la gravière. Pas solides solides ces ZET, vais garder mon Pyranha. Plus bas sur la rivière nous trouverons son propriétaire, enfin ce qu’il en reste, un morceau de colonne vertébrale.
Les premiers seuils successifs nous mettent dans l’ambiance, le second rapide arrive mais celui-ci aussi nous le porterons à cause d’un rocher siphonnant ne nous inspirant pas confiance. Tout s’enchaîne bien sans trop de casse jusqu’à ce que Jérôme envoie Guillaume au casse-pipe. « Tu peux continuer un peu c’est sans risque ». Un passage IV(5) à vue c’est sans risque pour Jérôme (faut dire que pour l’occasion il a sorti le casque intégral le Gégé, ça met en confiance). Manifestement pas l’avis de Blaise et P.Y. qui décident de porter après avoir repéré. Guillaume s’en tire sauf avec un petit esquimau en sortie de rapide (pas le premier, ni le dernier).
Le plus gros rapide, que nous classons sans trop hésiter V nous retient un certain temps. La configuration (pas facile à expliquer) est la suivante : une pente certaine, des pavasses en plein milieu du rapide, un gros bloc à gauche de la rivière en entrée de rapide, que l’on peut contourner par la droite mais à gauche des pavasses pour ensuite faire un stop derrière, à condition de ne pas se faire jeter encore plus à droite des pavasses sur la falaise et terminer dans une glissière qui déboule à fond jusqu’au prochain seuil. Vous m’avez suivi ? Après mûre réflexion, nous décidons de tricher, de ne pas passer à droite du gros bloc mais de prendre une pissette sur sa gauche.
Jérôme part prem’s et s’élance contre toute attente tambour battant dans le rapide. Droite du bloc, stop derrière, reprise dans le rapide, après avoir traversé les pavasses, jusqu’au prochain contre avant un virage serré en S.
Guillaume enchaîne, manque l’entrée du contournement et se fait jeter par un pleureur sur la droite de la rivière contre la paroi, et file tout droit dans la fameuse glissière. Ca passe nickel contre toute attente.
Florian suit le plan de Jérôme mais nous gratifie d’un double esquimautage juste avant le virage en S. Le S passe bien pour Jérôme et Florian (de justesse), Guillaume s’en prend une et fini sur le toit dans la passe.
Ce qu’ont fait Blaise et PY ne sera pas dévoilé dans ces lignes.
Le reste de la descente est plus calme bien qu’encore parfois soutenu (on assure un seuil avec une personne encordée mais tous passent nickel, on repère, ou pas, d’autres passages engagés), jusqu’à la dernière grille au niveau de l’éboulis. La prudence nous impose de repérer avant la piscine pour trouver la bonne passe, on assure le dernier bon seuil après la piscine, qui pourrait bien rappeler, et nous nous félicitons d’une aussi belle navigation sans aucun bain. Que du bonheur. On recommence quand ?
Participants : Jérôme, Florian, Blaise, Pierre-Yves, Guillaume
P.S. : Guillaume, ce crétin, a tout filmé…et tout effacé par erreur.