Dream team : Vincent, Luc, Clovis, le cycliste, Bertrand, Nicolas F, Raphaël, Stéphane, Anna, Akira

Jour 0

Malgré la nomination d’une responsable intendance de grande qualité, le groupe fait le bilan des choses oubliées, à mettre explicitement dans la liste pour la prochaine fois : une seconde planche à découper, jerrican, verre doseur, tupperware avec son couvercle.

Jour 1

Romanche, le parcours haut (P1, La Grave) x2

Note utile : si NoLimit Rafting ne bosse pas, 4 m3/s en moins. Le parcours est probablement à sec.

Parcours sain et très agréable (vraiment, Stéphane a bien aimé). Joli droite-gauche de Vincent dans un rouleau des Fréaux. Plus d’eau sur la deuxième descente (début d’après-midi), navette courte. Nous avons eu le plaisir d’avoir du public sur les bords. Il faut penser à inventer un geste pour demander les 06.

Entre les descentes, un beau pique-nique à la cascade du départ. Un taboulé maison agrémenté de croquants aux amandes maison aussi et d’un bon saucisson, plutôt pas mal. Pas de dents cassées à déplorer sur les brugnons ; ils ont été judicieusement choisis pour se conserver jusqu’au Verdon de septembre (NDLR: qui n’a pas eu lieu cette année à cause de la sécheresse).

Le rapide des Fréaux

Basse Guisane, ~7 m3/s à Monetiers les Bains

Note utile : embarquer après le tunnel du téléphérique, passage inutile et dangereux.

6 personnes seulement se motivent en cette fin de journée. Malheureusement, Vincent est forfait dès le tunnel à cause d’un mauvais coincement qui fait mal.

Le parcours est plus soutenu et pentu que la Romanche. Ca vous fait sortir de l’adrénaline par les oreilles, et quand un rapide est fini il y a de grands sourires sur les visages.

On bivouaque sur le bas Guil, où se met en place un atelier « recentrage d’épaule » sous la houlette d’un kiné. Bivouac un peu poussiéreux mais avec baignade incluse. La sono des voisins se prêtait peu à la méditation.

Jour 2

Guil, 40 cm à l’échelle

L’organisateur, un tantinet optimiste, proposait de partir de la triple chute pour finir à maison du Roy et d’enchaîner sur une intégrale. Le réalisme voudra qu’on parte de l’échelle jusqu’à Maison du Roy le matin.

100 % de réussite sur la descente du moyen Guil : nous ne sommes pas peu fier d’entrer dans l’histoire du club. Tellement on a eu la classe internationale, on a impressionné un pagayeur britannique rencontré sur l’eau, qui envisage de nous rejoindre plus durablement.

Une pause repas bien méritée en bas de la combe de l’Ange gardien. La salade de riz, composée je cite de « riz et de trucs » sera bien appréciée. Mais la sieste à l’ombre des pins par cette journée ensoleillée et ventée (une journée de printemps au bord du Guil, quoi) sera fatale à une partie de l’équipe. Ainsi, l’intégrale pour tous imaginée le matin se transformera en intégrale partielle pour 4 pagayeurs : Chateau Queyras, Ange Gardien jusqu’à l’échelle. Raph nous a gratifié d’un passage parfait du Millénium : une sécu bien posée en jouant les équilibristes, inutile pour un Raph au cordeau. Une mention aussi pour Clovis : passage de la triple Chute sans jamais l’avoir vue du bord, ne serait-ce que depuis la route. Avec des indications qui l’ont laissé songeur.

Pendant ce temps, le reste de la troupe a tenté d’aller apprécier une glace à Guillestre, mais la sécheresse est dramatique dans les Alpes, même les glaciers ont été fermés. On se réconfortera tous en allant boire une bière au très agréable bar central de Guillestre. Les plus prudents prendront un chocolat chaud pour préserver leur, je cite, « body summer ». Ce sursaut de bonne conscience sera largement éclipsé par la délicieuse polenta « double crème » improvisée par les cuistos du soir.

Alors que s’engageait un loooooong débat sur la navig du lendemain, nous avons décidé de rédiger collectivement le présent compte-rendu afin de retarder le moment de la prise de décision.

Jour 3

Note utile : CR rédigé par anticipation, le J2 au soir. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant ou ayant existé serait pas loin d’être fortuite.

Réveil à 6h30 sur fond du printemps de Vivaldi. Moitié Guil, moitié Guisane : on embarque à l’échelle et on débarque en bas de la Guisane. Attention au portefeuille de la confluence.

Raph sauve une allemande de la noyade mais n’a malheureusement pas les appels internationaux dans son forfait.

Clovis repasse la triple chute à l’aveugle en suivant bien les indications affûtées : « laisse les petits cailloux (qui n’existent pas) sur ta gauche pour prendre la bonne ligne ».

Nicolas lance une descente de Chateau Queyras avec l’enthousiasme du groupe, car cela semblait être un bon début de journée.

Stéphane fait dissension et part sur le Vénéon en topoduo avec Akira l’espagnole (qui a failli devenir sociable et se barrer avec un chien).

Luc est fier de nous faire découvrir la ceinture étrangleuse de la Merco, et jure qu’elle est au moins aussi appréciable que l’étreinte de nos partenaires. L’agence de location fera cependant la gueule en voyant revenir la Merco après un week-end de kayak sur des chemins de terre.

Anna fait 2h30 de gainage pour rattraper le body summer de la veille.

Note de fin : le Guil du J3 confirme le brio du groupe, qui refait un 100 % de réussite sur la descente. Et réussit en prime à trouver un glacier ouvert sur le retour.