Couvre-feu oblige, il faut faire une étape avant 21h00 ce vendredi soir. La nuit a bien chargé de neige les sommets et le réveil sur ce joli spot à la confluence de la Romanche et du Vénéon est prometteur d’un excellent weekend. Petit déjeuner en plein air et départ pour la haute Guisane, il reste une petite heure et 40 km pour arriver au Casset (Le Monêtier les Bains) via le Lautaret, magnifique.
Au Casset on trouve Guy et son reconnaissable citroën rouge puis arrivent François, Caëtan et Théo, au total nous sommes 14 pour cette première descente en Hautes Alpes.
Navette assez longue et pourtant la route ne fait que longer la rivière, l’enchainement du P1 et du P2 fait pas loin de 16 km. Une voiture à l’intermédiaire (Chantemerle Serre Chevalier) permettra de débarquer avant la Basse Guisane si besoin.
On part un peu avant midi avec presque 7,5 m3, le parcours est classé II/III entre 6 et 12 m3. L’eau est fraiche et on voit immédiatement que les contres ne sont pas nombreux et pas bien grands – pas simple de tenir un groupe de 14 kayaks mais ça enchaine gentiment et ça gratte les cailloux quand même régulièrement. Seule difficulté sur ce parcours haut, le rapide des Guibertes à environ 3 km. Christelle va porter, son mal de dos après sa chute le weekend précédent la handicape sérieusement, et elle devra débarquer à l’intermédiaire avec une petite visite à l’hôpital pour une radio afin d’y voir plus clair – rien de grave mais douloureux.
Les Guibertes, c’est pas bien méchant – moi je découvre la rivière alors je me fie à ce qu’on me dit, et là-dessus on peut compter sur les copains. « Le parcours bas, tu vois c’est grosso modo pas plus compliqué que les Guibertes, à peine plus soutenu mais ça enchaine régulièrement et plus longtemps » ouais ^^ à peine plus soutenu… ben maintenant que j’ai vu, je ne suis pas tout à fait aligné avec ce qualificatif Raph !
A Chantemerle on repart en deux groupes. Ça démarre immédiatement sous le pont du téléphérique avec un seuil « mal pavé » comme dit Jérôme. Le seuil se passe bien à droite ça va mais quelques secondes après je comprends ce que veut dire, mal pavé, les cailloux te sautent à la figure d’entrée et dans tous les sens. Mais ce passage est court et peu représentatif du reste de la rivière parce que le courant reste modéré. Quelques rapides en III jusqu’à un déversoir avec une longue passe inclinée et ça se complique ensuite très nettement. Il n’y a pas de pause, les rapides sont très longs, le courant pousse beaucoup plus fort, faut vraiment rester concentré. Pour moi, deux esquimaux et deux passages en arrière et je termine cramé mais pas de bain. Le seul bain sera pour Gaëtan V. après un embouteillage au mauvais endroit quand les deux groupes se rejoignent et que les trajectoires sont hasardeuses, en dénage et en dehors des passes. Le bateau va courir un moment, puis poussé par Guy dans un contre où l’attendait Théo et finira sa descente jusqu’à l’arrivée en leash derrière Jérôme.
Un seul bain sur la basse Guisane, il parait que c’est dans les meilleurs scores pour le club. Arrivée sous le soleil à Briançon vers 14h00, c’était une belle descente, on n’a pas chômé, picnic bien mérité et on parle déjà du programme de l’après-midi : les gorges de Prelles – moi j’ai mon compte pour aujourd’hui, les gorges ce sera pour lundi et ce sera aussi la fin de vie de mon bateau, mais c’est une autre histoire.