Jeudi 17/05

La Haute Bonne

Départ : Le pont type « route de Madison » en aval d’Entraigue

Arrivée : Pont du Prêtre

Distance : ~ 5 km

Difficulté :, niveau sympa, classe II(3)

Echelle :  ~70

Première sortie rivière pour Lucie, Julien et Vincent. Quelques petites conseils au niveau de l’équipement puis rendez vous sur la plage pour des info générales et une analyse fine de la situation

– Vous voyez l’arbre ?

– Oui (en chœur)

– Et ben, après le caillou, vous orientez la pointe du bateau et vous vous foncez à gauche

– Euh, non. On va se payer l’arbre

– Vincent, qu’est ce que t’y connais en rivière, je te dis que tu as largement le temps de tourner avant

– (silence) ……euh, non

Lucie dans l’arbre, Vincent dans l’arbre, Julien, oui, c’est bon, ca va le faire …..dans l’arbre. Le parcours est très ouvert, la rivière courant dans un lit de gravier.

Le dernier km est plus engorgé, la rivière s’accélère en aval du barrage (portage). Sébastien et Nicolas s’emmêlèrent les pinceaux dans un contre. On repêcha Sébastien au milieu des branches, la pointe de son kayak dépassant de 40 cm.

Au débarquement, Ben lança «  Allez, on se passe l’étroit et on débarque après ». Alessandra, lancée comme un char Patton dans le désert d’El Alamein, fut à 2 doigts d’écraser Christelle en train d’esquimauter contre la falaise en sortie du seuil. En vain, puisqu’elle repiqua une petite tête 10 m plus loin dans le S marmiteux de sortie. Rejoins par d’autres d’ailleurs

Pendant ce temps, notre ami Aurélien délaissa la partie haute pour la basse avec des kayakistes rencontrés au départ. Tout fut sous contrôle jusqu’à l’Ex.. Qu’il tenta. Soleil, puis tentative, puis tentative ………puis brasse tout seul pendant 3 bornes à la poursuite du kayak, pendant que le reste de sa bande glandouillait au portage

Trop tard pour la Malsanne,  on fonce vers le camping de Prelle et ses douches chauffées.

 

Vendredi 18/05
Le Gyr

Départ : Le pont 4 km en amont de Valouise

Arrivée : Valouise

Distance : 4 km

Difficulté : niveau bas, classe III (3+) sans discontinu

Toujours un peu de tension au départ masquée par les watts du camion poussés à fond dans une ambiance « année 80 ».

Cela n’a pas suffit à réveiller notre Nicolas. Il ne vit pas le Séquoia qui barrait les ¾ de la rivière et que tout le monde avait repéré depuis 200 m, voir pendant la navette. Un aboiement depuis le contre le sortit de sa torpeur. Forcément, il n’y avait aucune raison qu’il remarque l’Epicéa un peu plus bas. Plus discret mais plus vicieux.

Une sombre histoire d’adrénaline qui réduirait son champ de vision parait-il ou un trop plein d’information à traiter m’expliquait-il, pendant que je contemplais dépité son épave, qui qques minutes auparavant faisait encore office d’insubmersible. Le bateau fut récupéré, amputé de 30 cm. Pas d’amputation pour Sébastien mais un retournement de pouce.

 

La Durance

Départ : l’Argentière

Arrivée : St Crépin

Distance : ~ 10 km

Difficulté : niveau normal, classe II

Idéal pour se remettre en confiance. Sauf pour Alessandra qui a bien failli prendre son 1er bain avec le club. Dans un contre.  1er tentative ratée, 2ième toujours ratée, 3ième encore raté. Là avec Ben, on y a vraiment cru, on se voyait déjà en train de commander les bières. D’autant que le bateau renversé commençait à s’agiter de manière désordonné. Dans un ultime sursaut, elle remet ça…… réussit à l’arrache.  Elle sort en rage, « Putain, fait chier ces pagaies ergo, on n’arrive pas à esquimauter avec ». Elle se précipite sur moi,  m’arrache ma pagaie normale, me refourgue la sienne avec laquelle je manque de faire une fausse pale, se jette à l’eau, esquimaute. Nickel. Grrrrrr !!! On l’aura un jour.

On passera sous silence le débat politico-éducatif initié par un Ben autour minuit avec 2 grammes dans chaque œil. Autour du déterminisme social, du bonheur qui se situe à  4000€ / mois (source FHM février 2012), haranguant le trésorier pour qu’il fasse des chèques à tous ceux englués sous le seuil du bonheur…

 

Samedi 19/05

Camping 8°, Briançon 7°, on remonte la Clarée, 6° … et Denis qui n’arrête pas de nous bassiner  depuis le matin « on sera mieux sur l’eau, on sera mieux sur l’eau »

Arrivée au départ, on sort des bagnoles surchauffées, capuche sur la tête, dos au vent. La neige 300 m au dessus,  le brouillard se distribuant de façon isotrope autour de nous (voir Nicolas pour l’origine latine). Eddy «  Bon, on embarque ou ? ». Les 16 autres, l’œil torve, le regard hostile « T’es sur ? ». « Bon OK (soupir)». On se rabat sur le Fontenil

 

Durance : Parcours du Fontenil (les gorges dans Briançon)

Départ : Barrage du Fontenil en amont de la Citadelle

Arrivée : En aval de Briançon, confluence avec la Guisanne

Distance : ~ 5 km

Difficulté : classe III (3+)

Il a fallu se faire un peu violence pour se changer mais au final, un régal. Pas de difficulté particulière, ca tournicote juste ce qu’il faut dans les gorges.

1/2 heure après, on récupère Vincent et Julien à la sortie des gorges, Lucie ayant un peu de mal à quitter sa doudoune pour une combinaison néoprène trempée. On enquille jusqu’au camping dans le train de vagues. Un membre éminent du club, jamais battu au suffrage universel, se fit surprendre par un arbre dans un gros passage I. Obnubilé à pousser un bateau sur le bord. Et deux bateaux à la dérive au lieu d’un.

 

16h au camping, qu’est ce qu’on fait ?

Un groupe culturel s’orienta vers les boutiques de Briançon, un autre vers SND pour les promo kayak et un dernier vers les Gorges de Prelles

 

Durance : Gorges de Prelle

Départ : Sous le barrage de Prelles

Arrivée : Argentière

Distance : ~ 8 km

Difficulté : classe III/IV + 1 infran à porter

Echelle : 50, parfait

16h45, un silence de cathédrale régnait à l’embarquement.  Denis et Aurélien ouvraient 200 m devant, guettant le moindre frémissement susceptible de ressembler à un infran. Le reste de la troupe suivant à bonne distance. Tout se fait à vu et sans trop de stress mais un certain soulagement accueillit la troupe une fois l’infran repéré (le stop est très facile avec ce niveau d’eau, du II dans les 300 qui précéde).

En aval du portage, 4 ou 5 passages requièrent un peu plus d’attention. Il s’agit de bonne grilles en III/ IV, de seuils francs, de rouleaux où il est recommandé Christelle de giter vers l’aval quand on se retrouve en travers, de S où il est recommandé Christelle de pagayer pour éviter les bordures. Mais toujours avec des bons gros stops permettant de tronçonner la difficulté ou de repérer la trajectoire.

Nous avons porté un dernier seuil à l’entrée de la gorge finale où se trouve la via ferrata. Il ramone pas mal et il était 19h. En définitive, 2h15 de navigation très agréable, un parcours qui gagne à être connu et accessible à pas mal de monde avec ce niveau

On retrouva Ben et son pote de l’arbre du matin, avachit dans le camion,  enroulé dans une pauv couette récupérée chez les Emmaüs du coin, en train de finir leur nuit précédente

 

Dimanche 20

Haute Guisanne

Départ : le Cassé

Arrivée : le parking de l’UCPA

Distance : ~ 10 Km

Difficulté : II / III

On n’a pas trainé, il est à 2 doigts de gréler ….. et toujour le « on sera mieux sur l’eau » dans les oreilles. Le repérage des Guibertes est expédié en 30 secondes. Bien sur dans ces conditions,  il se trouve toujours 2 ou 3 farceurs ou  farceuses pour se prélasser dans l’eau mais il se trouve aussi toujours un Eddy pour licher son 25ieme bateau du we et le ramener au bord.

 

Basse Guisanne

Départ : le parking de l’UCPA

Arrivée : Briançon

Distance : ~ 10 Km

Difficulté : bon niveau d’eau, IV / IV+

 

– Alessandra « Jérôme, je peux venir ?»

– Moi particulièrement bien luné depuis le matin « Tu fais comme tu veux »

– On peut porter les gros rapides ?

– Non. Marion, la descente c’est 1h ou  5h. Allez feu

Bien sur Alessandra enchaina. Arrivée au panneau, « 400 m danger »,

– Alessandra : « Jérôme, c’est quoi ça? »

– « Rien , c’est pour les pécheurs ». Puis pédagogique, « Ici, c’est soit on regarde et on porte, soit c’est à 2 m de la berge droite »

Bien sur, Alessandra  enchaina…… en plein milieu. 7 m plus bas

–  « C’est quoi ça !! Salaud, je vous maudis jusqu’à la 7ieme génération » gueula t’elle à l’arrivée, le sourire jusqu’aux oreilles

Le 1er rapide est interminable. Alessandra, de la buée plein les lunettes se guidait au seul point rouge qui dansait devant ses yeux. Le casque de Denis. « On a fait le plus dur » lui dit-il au 1er stop au bout de 1.5 km « ……… mais ca ne veut pas dire que la suite soit moins dure ». « Salaud !!! »

Tout le monde n’a pas de des réactions aussi épidermiques. Aurélien placide « il suffit de rester au milieu », Mathieu détaché « Ah cette fois, j’ai pas fait d’appui ». Tandis que nous avec le Ben, à chaque reprise, on partait à l’assaut, on montait sur le ring, c’était Kinshasa 1974, le combat du siècle, Ali vs Foreman, pressait d’en découdre …… ou d’en finir.

Le second gros passage, se présente sous la forme d’un bon seuil dans un virage, à sauter à droite incidente droite. Puis ensuite se barrer à fond à gauche pour sauter une barre moins violente à mesure qu’on se rapproche de la rive opposée, puis revenir direct au milieu se faire brasser pendant encore qques dizaines de mètres et enfin souffler en voyant la passerelle qui marque la fin des hostilités.

On a du faire une petite dizaine de stops dans la descente, surpris par un bon niveau d’eau. Rincé, content, soulagé. Seul Eddy semblait un peu déçu de sa descente, il n’avait pas eu à licher le moindre bateau.

Un we toujours sympathique même si un peu frisquet avec pas mal de nouvelles têtes et où tout le monde semble y avoir trouvé son compte

 

Participants : Marion, Mathieu, Annabelle, Eddy, Christelle, Vincent, Alessandra, Benoit, Denis, Nicolas G, Lucie, Julien, Jean Yves, Aurélien, Sébastien, Anja, Jérôme

Jérôme.

Catégories : Récits sorties