Présents: Brigitte, Nicolas R, Nicolas G, Nicolas L, Stéphane, Judith, Laurentx, Sylvain, Mickael, Alessandra, Michel, Samuel, Alexandre, Maryvonne et moi

C’est sur les rives de la Gyronde, aux Vigneaux que le CKTSV avait décidé d’installer son campement.

Samedi:

Le premier jour est marqué par un chargement rapide du camion. Trop rapide peut-être. On constatera au camping qu’il manque le vinaigre et plus grave, le gaz!! Mais cet oubli n’entame pas le moral des troupes qui se mettent à chercher du bois pour faire un feu. On finira par manger des merguez froides et du taboulé… Pas top pour un début de stage mais la Durance ne nous a pas trop affamés, heureusement. Petit conseil de Nico G pour les prochains: ne pas charger le camion tant qu’on n’a pas inventorié tout le matériel.

Dimanche:

Descente de la Guisane en compagnie de deux sarthois retrouvés au Cassé. Le groupe est sagement divisé en deux parties égales d’environ 7 personnes. Enfin 7, au début. Un abandon est à déplorer sur les premiers kilomètres. Les Guibertes sont enchaînées sans problème ainsi que la Basse-Guisane. Quelques bains mais rien de très spectaculaire à raconter. Je me rattraperai par la suite.

Lundi:

Bas et Moyen-Guil à 45 (la version non apocalyptique cette fois-ci). Tout passe nickel. Nico R, surement lassé par cette descente sans encombre, ou par la pluie, veut s’arrêter au tunnel. Qu’à cela ne tienne, les filles en ont décidé autrement! Et que dire de Laurentx, carrément resté dans son bateau en repérage. Ce rapide occasionnera deux esquimautages, des filles (ça leur apprendra). Mais tout finit sans anicroche vers 19h à Maison du Roy sous une pluie battante. La confiance des troupes est au plus haut. Confiance quelque peu mise à mal par la présence de boue dans le marabout à notre retour… Mais on opte pour une version optimiste des prévisions météo (pas celles de Météo France).

Mardi:

Jour pluvieux la veille donc le Gyr est gros, comme par hasard. La température extérieure est plutôt basse et les néoprènes humides. Quatre pèlerins se lancent sur la rivière, ou plutôt le torrent, vu le bruit que font les rochers qui roulent au fond. On verra par la suite qu’ils ne roulent pas qu’au fond, malheureusement. « Gyr » signifie « vallée des Rochers », mais ça, nos 4 kayakistes ne le savent pas encore au moment où ils s’engagent sur la rivière. Ils stoppent au premier rapide à repérer. Des arbres sont coincés dans la passe de gauche, c’est à dire celle où l’on passe habituellement. Nous optons pour la passe du milieu, plus sure. On réussira à la prendre. Mais aucun d’entre nous ne fera l’impasse sur un contact subtil avec le fond du Gyr, soit avec la pagaie pour esquimauter, soit directement avec le casque. Enfin rien de bien grave pour l’instant.

2-3 km avant Vallouise (d’après mes jambes), je passe la dernière difficulté (à droite) et je me place dans un contre rive gauche. Les garçons, dans un élan de galanterie, me tendent la main pour monter sur deux gros rochers affleurants. Et soudain le drame, imprévisible… Un rocher se détache de la falaise sablonneuse et tombe sur mon hiloire. Pire, le bateau se fait la malle dans la rivière. Je cours telle Forest Gump. Je me fais rattraper très vite par trois courageux (des héros en fait), Nico L en tête, suivi d’Alexandre et Samuel. Mais le bateau reste au milieu de la rivière. Une tentative de récupération à la corde se finit par deux nageurs à l’eau, en plus du Zet. Nageurs qui regagneront les rives avec quelques bleus supplémentaires.

Le bateau continue sa course. J’arrive au barrage de Vallouise en me disant que je vais peut-être devoir en racheter un. Puis je rattrape Nico, qui s’est arrêté demander conseil à un rafteur sur la faisabilité de notre démarche. Toujours demander conseil aux autochtones! Ce dernier se veut rassurant. Le bateau sera certainement récupérable en aval du second barrage, à l’Argentière ou jamais. Nico L repart de plus belle, je n’arrive plus à le suivre avec mon casque intégral sur la tête. Il finit par trouver le pauvre bateau coincé, comme prévu, au pied du second barrage. Moralité: inutile de prendre des risques corporels pour récupérer du matos non corporel.

L’après-midi se termine sur l’Onde. La navette la plus longue de l’histoire du canoë-kayak nous permet de dialoguer avec un Vallouisien qui ne sait pas vraiment comment nous aider. On finit par trouver notre route, 3G oblige, après avoir fait 2 fois le tour de Vallouise. Tout cela se finit par un chemin étroit et manœuvrier. La beauté de la rivière fera disparaître les frustrations accumulées par les passagers du camion.

Mercredi:

La solidarité est omniprésente pour soigner les petits bobos des éclopés. Les massages du dos, l’ostéopathe et les discours compatissants font leur effet. Tout le monde a retrouvé de l’énergie pour affronter l’Ubaye.

Un ouvreur de choc et un lac de Serre-Ponçon magnifiquement bleu ponctuent cette journée sympathique.

On aura quand même oublié Michel qui, dans un excès de zèle, était parti faire la vaisselle. L’oubli d’une personne physique est quand même plus honteux qu’un oubli de matériel. Sauf quand le matériel en question est oublié pendant 3 jours et estampillé CKTSV. Par pudeur, je ne rentrerai pas dans les détails.

Jeudi:

La veille, un débat interminable s’est engagé sur la rivière à naviguer. On finit sur Onde et Gyronde. Une question nous trotte dans la tête: l’équation Gyr + Onde = Gyronde se vérifie-t-elle? Le barrage de Vallouise étant ouvert, on navigue par bonnes eaux. On porte un petit seuil qui rappelle, démonstration du bâton oblige. Comme tout le monde est fan de cette rivière, on la navigue deux fois pour finir à l’Argentière où certains révisent leurs gammes. Une ambiance Daft Punkesse clôture la journée à coups de moulinettes et autres danses lubriques.

Vendredi:

On embarque vers Aiguilles sur le Guil avec deux hollandais rencontrés au passage. On descend jusqu’à Château Queyras sans encombre. Enfin on perd pas mal de PET au passage avec les bateaux qui grattent (sauf celui de Brigitte). Les combes du château sont quant à elles plus sélectives. Les bateaux se cognent contre la paroi de droite sous l’effet du brusque changement de volume. Mickaël teste la capacité de rétention du dernier seuil et Sylvain son esquimautage. On finit par le dessert, un petit passage de la triple où frétillent les truites. A noter un joli passage d’Alexandre qui démontre que le slalom est une bonne école de maniabilité.

La soirée se termine avec une pizza et une projection sur le grand rhinolophe, devant laquelle certains se sont endormis (oui oui je vous ai vus).

Samedi:

Retour au bercail sans les Daft Punk pour le CKTSV, avec pour les Basques.

Marie-Laure

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