Crédits CR : Mélanie
La Durance/St Clément>Embrun, P7 :
https://www.eauxvives.org/fr/rivieres/voir/durance/parcours:1316
Niveau : 110cm/échelle 95 cm
Bas Guil/Eygliers Pont de Simoust>Mont-Dauphin, P5 :
https://www.eauxvives.org/fr/rivieres/voir/guil/parcours:1340
Jonction faite avec les « weekendistes » qui ne bénéficient pas des ponts, les motivations divergent en ce samedi matin. La pagaie démange mais le retour aux sources après de longues absences, les niveaux d’eau élevés et les difficultés glorieusement passées ou habilement évitées laissent quelques incertitudes.
Un repos des guerriers et une reprise en douceur apparaissent donc comme une évidence et la portion de la Durance allant de St Clément sur Durance à l’UCPA d’Embrun, avec la mythique vague du Rabioux, nous tend les bras.
Le non enjeu de cette journée nous permet de profiter d’un petit déjeuner tranquillou au soleil, qui verra s’enchaîner café sur café à la vitesse des rapides de la basse Guisane ou pas (askip) et au grand désespoir de certains.
C’est laborieusement que nous nous arrachons de la terrasse de nos chalets pour nous diriger vers Saint Clément. Erreur de parking et le groupe s’étiole le long de bassin de St Clément entre shopping bis repetita à SND, mise en route de nouveaux équipements et échauffement des muscles endoloris.
Il doit être 11h bien tapé quand les pagaies touchent l’eau de la Durance. Avec une hauteur annoncée à 110, ça pousse assez fort sur le bassin tout en lissant le parcours.
Bac, reprise, stop, surf s’enchaînent avec plus ou moins de réussite. De bonnes âmes, désireuses de garder leur forces pour l’après midi, s’organisent pour faire les navettes et déposer le plus de véhicules possibles à l’arrivée.
La pause déjeuner, avec une énorme salade de riz, se fait en contemplant la construction d’un immense radeau aux techniques ancestrales.
Nous embarquons en début d’après-midi, tous sauf un qui souhaite se préserver et gérera une partie de la navette, non sans écouter attentivement le briefing de sécurité essentiel.
C’est un joli ruban bleu laiteux que nous engageons dans un paysage majestueux. Une fois n’est pas coutume, nous avons le temps d’admirer le paysage entre deux trains de vagues et d’aller voir l’échelle qui annonce 95cm. On se croirait dans des montagnes russes. Suivant l’état de forme, il y a ceux qui prennent les trajectoires les plus safe et ceux qui foncent dans les trous ou sur le haut des crêtes et des cailloux. Les kayaks naviguent de front, se croisent, se heurtent dans un savant bazar maîtrisé quand tout à coup, le meneur du groupe nous impose un stop.
La difficulté du jour se présente à nous et nous prie de reprendre nos bonnes manières, un par un, en fil indienne suivant l’ordre pré-établi lors du briefing et en respectant les distances de sécurité.
Une baigneuse est à déplorer dans cette eau plutôt fraîche et tumultueuse mais l’espace post rapide et plutôt calme nous permet de récupérer kayak, pagaie et nageuse sans encombre.
Une fois remise de ses émotions, nous reprenons les montagnes russes. Une bonne demie heure se passe et un stop bien senti pour s’assurer que tout le monde va bien nous gratifie d’une question des plus surprenantes de la part de la baigneuse « C’est quand le Rabioux? » Elle déclinera notre proposition de remonter le passer une deuxième fois !!!
Un petit esquimau dans le rapide sous le pont du chemin de fer se fait en toute discrétion à l’arrière du peloton. il est temps de s’arrêter juste après de belles vagues à surf alors que certains filent vers le lac de Serre Ponçon, d’autres remontent pour tenter des surfs et des loops de grandes classes.








Petit temps logistiques de changements et récupération de la voiture restée au départ et un trio, pas encore rassasié, se dessine pour un bas Guil. Une âme charitable profiterait bien du paysage et d’une portion de piste typée rallye en servant de chauffeur.
Direction Pont de Simoust et embarquement sous un beau soleil non sans avoir admiré la magnifique cascade qui se présente sur notre droite.
Ce bout de Guil est un petit bijou de rivière qui glisse sans encombre dans un écrin de nature des plus enthousiasmants. L’attrait de ce parcours réside dans son environnement magnifique et l’eau bleu « menthe glaciale » qui coure sans difficulté.




Il est désormais temps de retrouver les copains au camp pour entamer l’apéro entre deux douches et un concerto/masterclass de trompette. Le repas du soir est bien vite préparé, ce sera un saucisse/purée des plus régressifs. Toutefois si tu veux agrémenter ce plat d’oignons, ben prends des échalotes.
C’est aussi l’occasion de définir le programme du lendemain afin que chacun sache comment s’organiser et se préparer mentalement au challenge qui l’attend. Au paradis de l’eau vive, les possibilités sont aussi vastes que les niveaux d’eaux élevés.
Romanche : Pas en eau (merci l’appel à la boîte de raft, No Limit Rafting)
Guil Aiguilles : trop loin avec le trajet retour
Vénéon : ne tourne pas avec les inondations de la Bérarde
Bonne : euh ça fait un sacré détour là
Bref, ce sera une haute et basse Guisane puisqu’une ne l’a jamais fait. Et une autre doit prendre une revanche sur la Basse après le reboost Bas Guil.
Go to dodo pour un repos bien mérité avant de nouvelles aventures.
Info extra :
Pour les descentes sur la Romanche en mai/juin, penser à appeler en amont la boîte de raft No Limit Rafting à La Grave (0476799193) pour des précisions sur les niveaux d’eau et la navigabilité.
https://www.rafting-nolimit.com


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