==> Par Agathe
Kayakiste : Mélanie, Damien , David, Jérôme, Jacques Christelle, Sara, Agathe
Après des semaines d’attente fébrile, les aventuriers du CKTSV et du CKDM se sont retrouvés le 9 novembre pour LA descente des gorges, en marge du 35e Marathon International des Gorges de l’Ardèche. Une journée placée sous le signe de la parité sans mixité (dans le camion) et de la relativité spatio-temporelle (des personnes et objets).
Avec, dans les rôles principaux : Christelle, Jérôme, Jacques, Mélanie, David, Sara, Damien, Agathe, le maillot à fleurs de Sara. Conducteurs : Jacques, David_ co-pilotes : David, Christelle, Damien. Figurants : les 900 kayakistes du marathon, 2 goëlands, les serveurs de la buvette, le vendeur de Kayakomania
Special guest : le soleil
Bains : 0
Pertes : 0
L’agitation était à son comble chez les kayakistes intrépides pendant les jours précédant la sortie après une première annonce, puis un 2ième appel à participants la veille. A 22h30, les derniers participants ont confirmé leur présence (mieux vaut tard…) et il a été convenu de se retrouver au CKDM à 7h15 pour un départ à 7h30 (ou presque), avec un passage à la mystérieuse sortie 12 pour retrouver Christelle.
Après discussion, il a été décidé de prendre des kayaks de mer pour aller plus vite dans les passages plats avec moins de courant. Les 8 kayaks ont été chargés sur la remorque efficacement (si, si) avec tout le reste du matériel (certains n’étant venus qu’avec 1 maillot à fleur, il a fallu compléter le kit) et le convoi est parti vers 7h45 pour la fameuse rivière, avec énergie et bonne humeur, redoublées par la distribution de chouquettes de l’amitié/ des coups durs.
Notre premier conducteur s’est montré d’une amabilité hors pair avec la responsable du péage en l’attente de classification du véhicule et nous sommes arrivés dans les temps impartis à la sortie 12 (qui est apparemment une succursale officieuse du CKTSV). Mais là est apparue la première faille spatio-temporelle : Christelle était introuvable et injoignable, malgré le relais téléphonique mis en place. Comble de malchance, il n’y avait plus de chouquettes et Jérôme a fumé au moins une cartouche de cigarettes en partant à la recherche de notre organisatrice perdue dans la brume et la fraîcheur du matin. Après une série d’appels, plusieurs d’entre nous sont sortis du camion par solidarité avec Jérôme quand soudain Christelle est apparue dans le rétroviseur, courant avec ses sacs à chaque bras, poursuivie par Jérôme. Lisant un livre pour patienter, elle n’avait tout simplement pas vu le camion et ses 8 bateaux…
L’équipe au complet est donc repartie joyeusement pour les Gorges. Nous n’avons pas manqué en chemin d’admirer les champs de lavande si typiques de la région et ses paysages verdoyants d’automne.
Après une discussion sur les ponts de la région, il a été décidé de se mettre à l’eau après Vallon Pont d’Arc, en dessous d’une glissière. Nous avons pu garer le camion facilement alors que les compétiteurs s’échauffaient sans rigoler.
Pour ne pas leur faire de l’ombre, nous avons commencé l’installation doucement avec une pause casse-croûte et potins, en ayant décidé de nous arrêter pendant la descente pour pique-niquer. Après une brève explication sur les drossages, nous nous sommes lancés à l’eau sur le coup de 11h30, avec une température fort clémente et un soleil vivifiant.
Ici s’arrête la partie commune du compte-rendu, donc je vous invite à interroger l’autre moitié du groupe pour connaître leur expérience de la journée. Après au moins 15 min de randonnée, le groupe s’est scindé en 2, avec dans le peloton de tête la majorité du groupe, et en voiture-balai Jacques et Jérôme, gentils accompagnateurs d’Agathe, perdue dans une
autre faille-temporelle (sans doute le décalage horaire depuis les vacances, ces enseignants…).
Les 900 compétiteurs du marathon étant partis avant nous, nous avons pu bénéficier du magnifique paysage, presque en solitaires (si l’on excepte les quelques autres kayakistes en vadrouille, les jeunes en sortie escalade/ grottes, qui n’ont pas manqué de nous encourager à grands renforts de « il y a un rapide, vous allez tous vous renverser ! » et quelques goëlands).
Le niveau d’eau étant relativement élevé, les passages de rapides n’ont pas vraiment posé de problème, les contres si, en revanche (surtout qu’ils s’attaquent systématiquement aux mêmes personnes, les fourbes !). Tout le monde a donc pu s’entraîner à travailler ses bordures et ses passages de rapides « à moins d’1 m de la falaise, on ne la joue pas mi-molle ! ». La descente n’étant pas trop éprouvante (même si Agathe était déjà en PLS depuis longtemps), le groupe a continué sans pause pique-nique mais avec des micro-pauses, pour pouvoir rentrer avant la tombée de la nuit. Chacun a pu admirer la beauté des paysages et les grottes inexplorées en bord de rivière, avec leurs graffitis si typiques du 20e siècle.
Les deux demi-groupes ont enfin débarqué près d’un parking humblement et loin des projecteurs, avec en arrière-plan l’annonce podium du marathon. Il faut souligner qu’il y a eu moins de 30 min d’écart entre les deux parties du groupe et aucune perte ni bain.
Jacques s’est empressé d’enfiler sa tenue de combat pour faire la navette, ce qui s’est révélé être très efficace puisqu’il a été pris en covoiturage par un confrère suisse moins d’un quart d’heure après le début de sa quête. Jérôme a pendant ce temps entamé la sienne puisque ses chaussures étaient parties faire un tour dans le triangle des Bermudes ardéchois.
Après un bref ravitaillement, un relais informel s’est mis en place pour garder les kayaks et permettre à tous d’aller visiter les stands et la buvette du marathon. Les filles ont donc pu mettre en œuvre leur stratégie bière/ soldes, qui s’est révélée imparable puisque Mélanie a pu réaliser son rêve : acheter le même casque bleu que celui de Jérôme. Nous en avons profité pour bloquer la voie en nous faisant offrir l’apéro par le vendeur.
Jacques est alors revenu avec le camion pour rétablir l’ordre sur la voie publique (et il était temps puisque tous les stands fermaient et nos bateaux commençaient à se sentir seuls). Malgré le terrain difficile, les kayaks ont été chargés tout aussi efficacement et nous avons pu fêter les retrouvailles avec les chaussures de Jérôme autour d’un merveilleux gâteau de Jacques (bien qu’il ne soit pas au yaourt).
La dextérité du conducteur nous a permis de déposer Christelle à la fameuse sortie 12, et une proposition a été lancée pour y laisser un camion et des kayaks pour la prochaine sortie.
De retour au club, après un ballet de sacs disparus et retrouvés (quelle idée d’avoir les mêmes sacs, rien de mieux pour embarquer discrètement le portefeuille de quelqu’un d’autre), un dernier sac s’est trouvé en détresse (peut-être avait-il oublié de descendre à la sortie 12?).
Bilan : une sortie au top, heureusement que le trajet m’a permis d’apprendre le nom de mes coéquipiers, que je n’ai pas vus sur l’eau. Promis, je m’entraîne dès demain pour le 36e marathon off
The end