La reine des neiges, c’est comme cela que l’on pourrait appeler la Valserine. En temps normal c’est déjà une belle rivière, mais sous la neige elle gagne encore une étoile. Petit retour sur une sortie qui se déroule le 13 novembre et qui met fin à une grande période de disette hydrique.

Au départ, un gars entre 2 boulots (surement sans mutuelle), un informaticien qui vient de poser son jour de congé à 21h la veille et un prof de kayak débutant son hibernation. Sur place, on retrouve 3 franc-comptois. 6 personnes pour un lundi de novembre, joli score, belle équipe en perspective.

Dès les premiers cols du Jura, je remarque un truc blanc le long de la route, de la neige, mes covoitureurs le remarques aussi, ils ne sont pas dupes. Mais ne savent pas encore que la rivière se trouve encore plus haut que le col que nous venons de passer. Arrivé à Lelex, de jolis chasse-neige et on retrouve nos compères nordistes sans difficultés. Il faut dire que les kayaks fluo ça ressort bien sur la neige blanche.

1ère Question , « il y a-t-il encore de l’eau dans la rivière vu qu’il y a 20cm de neige » on me répond qu’il n’y a pas de soucis. Pour Blaise, un soucis, il y en a un évident : IL NEIGE  , il fait -1°c , et les jurassiens eux, l’avait à peine remarqué. On supposera que c’est l’habitude de naviguer sous la neige au mois d’aout qui les a endurcis. Accès à la rivière, pour trainer le bateau, la neige ça aide !

La 1ère partie (Colo – Pont de Rouffy) est pentue, le niveau est bas (9 cube à Chézery) mais on voit les choses arriver. Une longue grille de 200 m où il faut jeter un coup d’œil (à cause du risque d’arbre). D’autre grilles qu’Hervé, le seul à connaitre, nous dégoupille, pas négligeable si on veut finir avant la nuit.

A partir du Pont du Rouffy,  RAS, le soleil fait son apparition au niveau du portage, et un kayakiste ayant loupé le départ, nous rattrape. Perso se faire 5km de navig tout seul dans la neige dans l’espoir de rattraper un groupe, j’aurais été au café du coin… Petit détail, le portage est déjà glissant en temps normal, mais avec de la neige, un régal je vous dis.  On se détend, il y a du soleil, on discute, finalement personne ne regrette une seule seconde d’avoir embarqué.  Et puis dans la partie alpestre, on se retourne pour admirer une falaise calcaire du faisceau jurassique le plus oriental et le plus marqué, elle est saupoudrée de blanc, c’est somptueux.  Et pour finir le soleil de face !!! oui !!! Le soleil,  la dernière chose à laquelle nous nous attendions nous ébloui et la rivière blanche rend la lecture approximative.

On débarque, encore quelques motivations pour aller sur la Semine, mais les niveaux se casses la tronche et même en se dépêchant, on va finir à la nuit.  Et vu la température, on a pas trop envie de sortir la frontale.  Finalement bières fraiches et saucissons feront

parfaitement l’affaire.

Confidence de Nico et Blaise, « on imaginait le jura froid avec de la neige, mais on nous a dit que c’était une légende et qu’il pouvait faire beau, et bah ! Finalement c’est pas une légende »

Raph

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