Un p’tit Guil pour la route !
==> par Agathe
La team : Jérôme (photographe), Christelle, Pierre-Yves, Stéphane, Eddy, Agathe
Réveil à sur les coups de 8h comme prévu, petit-déj et rangement super efficace du campement avant de faire nos adieux aux collègues kayakistes du camping des Cabanes. En route, les kayakistes chevronnés réexpliquent les différents passages du Guil tout en faisant les guides touristiques. Arrivés à l’impressionnant Château-Queyras sous un soleil splendide, on repère les passages de la combe. Tout le monde est super à bloc après la sortie de la veille jusqu’au coming out de Jérôme : blessé lors d’aventures de kayak extrême en Italie, il ne naviguera pas aujourd’hui pour préserver son dos.
Léger moment de flottement dans le groupe sur le choix du parcours 1 ou parcours 2 étant donné qu’on perd 1/ quelqu’un qui connaît bien la rivière (au fait, qui l’a déjà faite ? Qui s’en souvient?) et 2/ un sauveteur potentiel pour les bains d’Agathe (wait a minute!).
On se décide donc pour le 2e parcours, plus accessible même à 26cm3, en commençant par la célèbre Triple Chute à froid pour les plus aguerris !
Après la photo de rigueur devant le panneau danger, Christelle et Agathe vont poser leurs bateaux sous le rapide, les trois aventuriers se positionnent en haut de la chute et Jérôme sur le bord pour les photos.
Arrive un public d’allemands qui repèrent la rivière pour une descente plus tard, les conditions sont presque parfaites !
Sous les yeux de ce public international, Pierre-Yves se lance, première portion au top ! A la deuxième, sans doute parce qu’on avait beaucoup parlé rideaux la veille, il passe un peu trop à droite sur la langue d’eau et finit coincé dans un renfoncement du rocher sous un rideau d’eau et pris dans un contre vicieux.
Grâce à ses recherches poussées sur Dane Jackson, il réussit à utiliser la force cinétique du contre pour pour passer le rideau sous les hourrah du public, avant de se faire retourner par la force du courant. Ce sera malheureusement le premier bain de la journée avec petite nage dans un rappel pendant que le public appelle à grands cris une corde (tiens donc, Stéphane en avait pourtant parlé…) et que Christelle fonce chercher le bateau, secondée par un des allemands sur la berge.
Le nageur réussit à s’autosécuriser et on récupère le matériel.
Dans une manoeuvre stratégique, on a évité de donner le nom du club (dear friends,
if you ever read this report…). A défaut d’une bonne sécu, on a des photos mais les cordes c’est
important !!!!
Après ce moment d’émotion, Stéphane et Eddy se lancent pour des descentes impeccables et discrètes et
tout le monde embarque. Comme Agathe ne voulait pas risquer de perdre son record de bains de la veille, elle baigne environ 100m après sur une belle cravate ou tout autre manœuvre foireuse. Les petits niveaux d’eau, c’est top pour reprendre la navigation, mais ça fait aussi pousser les cailloux. Quand on n’est ni rapide, ni précis dans ses manœuvres, ça devient plus speed pour les sauveteurs. 🙂 Pour éviter une une descente un peu trop monotone et simple pour ceux qui avaient ces qualités, Agathe l’a donc pimentée d’un certain nombre de bains (l’histoire veut qu’on arrête de compter après le 8e), pour faire réviser la sécu. Le reste de l’équipe a non seulement réussi à récupérer à chaque fois la nageuse et son matériel, mais a également continué la descente avec la maîtrise et la coolitude de BG qui la caractérise.
Les choses sont devenues plus sérieuses avec la Grille, mais là encore team 1-Guil 0. Petit repérage stratégique avant une belle descente (et portage pour Agathe), qui a permis d’arriver à la Mitraillette.
Passage à nouveau au top pour la team sous les flash de Jérôme ! La fin du parcours a éprouvé les limites d’Agathe, qui enchaînait bain sur bain (c’est sympa mais ça use !) et marqué la maîtrise et la solidarité absolue de l’équipe qui ne l’a pas laissée tomber une seule seconde (malgré les échanges de la veille;) ) !
Le dernier rapide a été descendu avec brio par toute la team de choc (sauf Agathe) pour clore ce week-endde folie sur l’eau !
Faute d’avoir fini la vinaigrette de la veille (appel aux salades sur les prochaines sorties…), on a repris la route pour laisser derrière nous les magnifiques cols des Hautes-Alpes et rejoindre la chaleur de Lyon.
En bref, un week-end magique avec une équipe en OR MASSIF (MERCI MERCI pour les sauvetages et
le coaching!). Le Guil, même à petit niveau, c’est parfaitement rafraîchissant !