We marqué par quelques premières pour certaines d’entre nous et pas seulement au niveau de la rivière
Byaisse IV (5-) ( niveau d’eau moyen bas, ~ 70 m3 sur la Durance et 45 cm à l’échelle du Guil)
Bain le plus rapide de sa carrière pour l’un d’entre nous … dès le 2ieme coup de pagaie !
Le départ de la Byaisse est assez propice à ce type de performance. Environ 3/4h pour faire les 20 1er mètre de rivière sur la Byaisse – une succession de 3 petits seuils – entre barbotage, sécu et embarquement un peu scabreux. Les randonneurs ont gouté au spectacle et Raph…. à la vue plongeante sur la randonneuse qui se penchait pour lui tendre sa pagaie depuis la passerelle.
Les 20 m du rapide du « Casse Tibia » nous ont également occupé une bonne heure …. même si le rapide en lui-même se limite à ~ 15 secondes de navigation. Florian a eu la bonne idée d’enchainer le S d’entrée avec son bateau de 3 mètres, tout à vue et en marche arrière. Il s’est retrouvé sur le pleureur du milieu toujours marche arrière mais dans une situation nettement moins stable. Sur le bord, on s’est tous dit « ben, j’aimerai pas être à sa place », lui très zen et profitait de la vue imprenable qu’il avait sur rapide.
Le temps qu’on ne sache pas quoi faire pour l’aider, il est partie en marche arrière sans pagaie dans la suite du S et la position instable s’est transformée en position casse gueule puis carrément en position humide quelques secondes plus tard. Le temps de décravater le kayak 50 m plus loin, de couper l’arbre qui le coinçait, de remonter repérer le passage, de passer le S d’entré, de faire un stop avant le seuil final, de repérer à nouveau le seuil final au cas où il aurait bougé en 3’ …etc,etc . Bref, 1h.
Le reste du parcours peut globalement se faire à vue. Certains l’ont trouvé bucolique avec ses sommets enneigés, ses cascades qui dégueulent, ses sous-bois propices aux champignons, d’autres – notre surfeur hawaïen en loccurence – plus anxiogène avec sa visibilité réduite, ses branches en plein milieu qui transforment un anonyme passage II en débandade collective, ses centaines de cailloux au m2
Gyr IV/IV+ & Guil III/IV (4+)
Autre perf du we
2 pagaies perdues par la même personne dans le même we.
Là où ça devient carrément admirable, cet homme – charpentier de profession, bucheron pour simplifier – a réussi, après barbotage, à
– tenir son bateau dans un Gyr à 18h, retourner au bord, repartir avec la pagaie de secours
– tenir son bateau dans Château Queyras, retourner au bord !!, repartir avec la pagaie de secours
Et dans Château Queyras, franchir les 1.5 m qui amène du milieu de la rivière à la berge, prend une bonne 1/2h. Il faut d’abord trouver un pleureur accueillant , s’y vautrer dessus tout en tenant son bateau plein d’une main, se redresser, vider son bateau , balancer la corde en espérant qu’elle se prenne dans la via ferrata du dessus. Echouer. Revider son bateau car le lancée de corde nous a déstabilisé, re-balancer la corde mais cette fois en visant un Italien sur le bord ( ils ont inventé les via ferrata fera remarquer Raph). Echouer. Faire l’inverse et solliciter l’Italien qu’il nous balance plutôt sa corde. L’attraper, 2 fois même, une fois pour le bateau, une fois pour soi. Tout ça sous l’œil goguenard de son pote en tongues, plagiste de profession, qui n’avait plus de corde depuis veille (Cf. Gyr ) et préférait embarquer plus bas Puis prendre la via ferrata, assuré par l’élastique du maillot, pour aller récupérer la pagaie de Raph arrêté dans un contre en dessous. Reprendre la via dans l’autre sens mais avec la pagaie entres les dents. Rembarquer et repartir à fond.
Certainement le seul individu a être entré dans la combe de Château Queyras à 10h30 pour en sortir à 11h15.
Le reste, plus classique, ciel limpide, 34°, 31° à l’ombre dans la Combe, eau turquoise , filles en bikini sur la berge, 45 à l’échelle. Et on ne remerciera jamais assez la DDE qui a eu la bonne idée de balancer un bloc de 10 tonnes au milieu du Millenium, ce qui évite de se poser trop de question.
Participants : Raph, Pierre Yves, Florian , Jérôme