Romanche : sortie du samedi 10 Mai

==> par Nicolas

Participants : Christelle + Alexandre + Nicolas R + Nicolas F + Hervé + Florian + Jérôme + Fredo + Anna

niveau : pagaie verte sachant nager
Tout commence par un jour de pluie. Un jour idéal pour aller profiter de la vallée de la Romanche : les nuances de gris du lieu ressortent bien sur le ciel gris. Nous bénéficions cependant d’une courte accalmie, parfaitement synchronisée avec notre pause casse-croûte. Nous voilà donc prêts à embarquer, malgré les avertissements règlementaires d’un barragiste consciencieux croisé par hasard.
Le niveau d’eau est bas : tant mieux, sinon le parcours de Livet aurait pu être joyeusement sportif. On ne peut cependant pas dire qu’il fut de tout repos. L’apogée est sans doute atteinte quand la rivière, au détour d’un bain d’Hervé, décide de lui faire une blague et de changer le croisement de sa pagaie : le manche fait alors un angle de 45° avec lui-même. On s’avise de le redresser, arrive ce qui doit arriver : une pagaie en 2 morceaux à peu près égaux.
Florian en a vu d’autres : avec ses talents de menuisier et de forgeron, il nous bricole un tube de bois sur lequel il vient emmancher et serrer les 2 morceaux. Fredo, prévoyant, vient tout de même à la rescousse avec un bon morceau de scotch presque adhésif. Et voilà une pagaie collector, qu’aucun photographe n’aura malheureusement l’occasion d’immortaliser avant qu’elle ne subisse un débarquement de trop. Le groupe commence par ailleurs à sentir un peu de tension alors que la couleur de l’eau vient de changer : lâcher qui débute ?
Un peu plus bas, à Livet, nous passons sous la rieuse demeure de …, classée monument historique et lieu de tournage des « Rivières Pourpres ». Hervé saisit l’occasion pour débarquer tout en remettant à niveau ses compétences de grimpeur, nous le retrouverons à l’arrivée.
La descente terminée, le groupe fonce au supermarché sous prétexte de faire les courses pour le week-end. Personne n’est dupe, il s’agit juste d’être au sec. Heureusement, Nicolas R sauve notre soirée en dénichant dans ses contacts un gîte au bord du Vénéon avec cave à étendage, cheminée et presse-agrume électrique. Nous en profitons pour aller voir, entre 2 éboulis sur la route, qu’il y’a plus de neige que d’eau sur le Vénéon. Mais nous avons le moral solide, cela ne nous coupe pas l’appétit pour la raclette.


Le lendemain, départ pour la Guisane : malheureusement pas assez d’eau pour la haute (~3 m3/s à la station du départ), tout le monde embarque donc sur la partie basse. Une jolie descente qui nous aura permis, pour faire traverser un bateau, de nous exercer au lancer de corde. La palme revient à un lancer en chandelle dans l’arbre au-dessus le lanceur. Celui-ci a permis aux spectateurs admiratifs d’apprécier la hauteur du jet. Après un déjeuner au Soleil, on décide d’aller voir le Gyr : très peu d’eau, mais ça semble jouable. En effet, les cailloux ne sont vraiment pas loin. Un peu trop proches pour la reprise d’Anna ; ça tombe bien pour elle, un chemin suit tout du long. Le dernier seuil parait peu sain, quelques courageux prennent la passe de droite. Au final, on n’arrivera pas a faire enregistrer le record de descente du Gyr la plus longue de l’histoire, mais nous savons que nous le détenons. Profitant du beau temps tant attendu, nous allons passer notre soirée élections au camping de Prelles, avec des pâtes au jambon de pays.

Troisième jour, direction l’inépuisable Guil. En voyant 55 cm  à l’échelle et malgré le temps radieux, on décide d’embarquer un peu plus bas que la triple, pour s’éviter un départ trop brutal. La descente se déroule sans trop d’encombres jusqu’à la grille, ou quelques-uns s’arrêtent pour éviter le gros des difficultés. On aura tout de même le temps de refaire un exercice de lancer de corde pour traverser un bateau : cette fois, le lancer est impeccable et même impressionnant. Ce qui était moins bluffant, c’est quand la corde est partie toute seule au moment de sa mise en tension. Le rapide du tunnel sera l’occasion d’un bel esquimau pour Christelle, mais ce ne sera pas suffisant pour arriver au bout entière. La suite est sportive jusqu’à Maison du Roy. C’est le moment où les veinards qui continueront leur semaine en Italie disent au-revoir aux laborieux qui prennent le chemin du retour.