CR à 7 mains (presque !!) sur la semaine de kayak en Corse du 11 au 19 avril 2015-04-28
Alessandra, Christelle, Samuel, Pierre, Jérôme, Mickael….
Samedi 11 : Lyon – Bastia – Ponte Leccia
==> par Alessandra
Ou pas tout à fait : le réveil des participants (les plus chanceux) au stage Corse 2015 sonne à 4h45 : on croît rêver. Eh bien non, il faut se lever et se diriger rapidement vers le CKTSV où se retrouve à 5h30, obnubilée par le sommeil mais dans la joie, une bande de 11 braves, qui assiste à un radieux lever de soleil dans la vallée du Rhône.
Le chargement du camion et de la Logan se fait en un temps record, et nous voilà sur l’autoroute, direction Nice, son port et sa permanence de Christian Estrosi, toujours placardée d’affiches guerrières.
On ne s’apercevra que dans un deuxième temps que notre état quasi-comatique nous aura fait oublier quelque petite bricole sans importance, comme les casseroles, les passoires ou les conteneurs en plastique si pratiques pour les pic-nic. Enfin, des détails.
Pour une fois, la mer ne complote pas contre le CKTSV, et avec un brin de surprise on embarque à l’heure, dans le bateau qui était prévu, et on débarque à l’heure à la destination prévue. Quel ennui !
A Bastia, on croise plein de kayakistes sur la voie du retour, parmi lesquels notre Marie-Laure nationale, qui nous briefe sur ses aventures et sur les niveaux d’eau.
On fonce vers un joli camping dans la vallée du Golo, en espérant entendre un bon volume d’eau couler dans la rivière, gage d’une bonne journée à venir.
Dimanche 12 : bas Golo ( ~ 8 km de classe III , 1 barrage)
==> par Jérôme
Premier petit déjeuné en Corse. Dans l’excitation du départ, personne n’a pensé à prendre les gamelles. Une cocote-minute est découverte dans une des caissons, elle servira pour le lait, le riz, l’eau, le chili, le punch, les pates, la soupe …. Commentaire de Mickael « on est parti sur-équipé pour cette semaine». 2ieme étape le gaz. On a bien les bouteilles……. mais vides.
On se débarrasse de ses considérations matérielle à Ponte – Leccia à deux pas du camping et à la confluence du Golo et Asco. Les plus motivés foncent vers un saut sur l’Asco. Pas d’eau, on se rabat sur le Golo
~ 8 km de III que l’on pourrait presque qualifier de volume pour la Corse. De bonnes augures, il y a plus d’eau que lors de notre séjour en 2012. Quelques jolies trains de vagues, drossage, trou, … genre un haut Eyrieux. Tout le monde en profite pour se remettre dans le bain, certain(es) inaugurent leur nouveau bateau, Raptor, Veloc, d’autres leur premier bain, voir leur derniers
On débarque 3h après dans les vignes, sous un sol de plomb. Mickael se fait klaxonner par toutes les mamies pendant que tout le monde se change sur les bords de la route.
Lundi 13 : Tavignano (III (3+) ) / Vecchio ( III) / Tavignano
==> par Raphaël
Dans la foulée du Golo, nous nous dirigeons vers chez Milou le dimanche soir ; il y a de la place au camping, même trop de place. Evaluation du moindre centimètre carré de pelouse verdoyante pour être sur de son choix. Décision de folie, nous montons le marabou ! Finalement c’est vrai que ca passe en 1/4 d’heure cette histoire et qu’il ne prend pas plus de place que cela dans la remorque. Quelques-uns profitent du confort du marabou jusqu’à une heure avancée.
Au matin pas de stress, l’embarquement se fait au camping, le Tav…gno, c’est tout d’abord 15 minutes de plat ; un barrage où il faudra jouer les équilibristes pour descendre par la passe à poisson et où l’entraide ne sera pas inutile. Ensuite, les premiers courants vont crescendo et permettent à chacun de travailler ses stops, on arrive aux parties engorgées. C’est joli, les courants sont assez puissants, quelques eskimo, quelques bains. Tout se déroule pour le mieux dans le meilleur des mondes (ce qui n’est pas le plus drôle pour écrire un compte-rendu) avec ce que j’appellerai un soleil de plomb (+ de 20°c). L’arrivée au pont de la nationale nous laisse l’embarras du choix dans les échelles (une rive gauche à 1,4m et une rive droite à 1,5m). Le niveau d’eau est correct avec peu de cailloux touchés du moment que l’on fait un effort, mais quand même on se dit que quelques mètres cubes en plus ne seraient pas désagréables, ce qui classera cette descente en Basses-eaux. Le tout en 3h en prenant son temps, c’est du 3 voir 3+.
Repas au camping, l’aprem on va voir le niveau sur le Vecchio, affluent rive droite du Tavifian… De la rivière précédemment sus-nommée. Là, pas de doute sur le niveau d’eau, c’est de la très basse-eau , niveau à l’échelle 138cm à l’embarquement. Ca reste navigable, ca navigue paisiblement entre les blocs pas besoin de débarquer , mais on touche plus souvent les rochers que l’eau. Débarquement au pont génois, pas celui sur le Vecchio mais celui sur le Tavitriagliano qui nous permettra de retrouver de l’eau sous la pagaie. C’est du petit 3 également en 3h, faut dire que slalomer entre les blocs c’est technique.
Les jours s’aggrandissent , avec Mick on décide de se réenchainer la navigation du matin, 60 minutes pile-poil pour boucler l’affaire. On se rend compte également que passer par les rochers pour le barrage est bien plus simple que par la passe à poisson. Un seul stop de toute la descente, et encore il n’était pas volontaire… Enchaîner les rapide devient vraiment plaisant dans les gorges, on cherche la ligne la plus rapide et on essaie de ne pas allez se crasher sur des rochers mal placés. C’est également l’occasion de tester de nouvelles passes repérées le matin mais loupées au dernier moment. Retour au camping pour savourer une bonne bière.
Mardi 14 : Fium Orbo ( 4 km de classe III/IV(5) )
==>Par Samuel
Lever du camping d’Ernella, on plie le campement, direction le bas Fium Orbo classe IV (5-) avec 55cm à l’échelle. Dès le début une erreur de gite me rappelle à l’ordre. Une fois le bateau vidé, on repart pour des enchainements de seuils, engorgés avec peu de visibilité. Surement la plus belle riviere que j’ai jamais faite jusqu’ici ! Certaines grilles ayant plus de cailloux que d’eau, elles sont portées par certains. L’aphrodite, une chute de 4m avec un siphon est descendue en bateau ou sautée hors du bateau dans une vasque gigantesque. Enfin le passage 5, une grille suivie d’une chute de 2m avec un rataillon qui attend les nageurs à l’arrivée, est passée par 3 personnes. Tous les passages sont portables, même si certains demandent de jeter d’abord le bateau à l’eau puis de sauter pour le rejoindre. Prévoir pour les prochaines fois, que ce parcours peut etre long pour les personnes limites en classe IV, et les portages sont épuisants… Peu de possibilités de sortie de la gorge. L’embarquement est au niveau d’un pont (grand parking) et débarquement au pont du lac (pas de parking par contre).
Mercredi 15 : Haut ( IV (5)) et Moyen Taravo (III (5) )
On attend le CR !!!
Le
Jeudi 16 avril. Codi ( 4 km de classe IV/V) – Aiguille de Bavella
==> par Christelle
Les meilleurs ou les plus téméraires doivent s’embarquer sur le Codi, rivière difficile. D’autres partiront pour une randonnée de 3 heures dans les Aiguilles de Bavella. Certains testeront les pelouses alpines.
L’arrivée au départ du Codi fait éclater le programme de la journée. Même si des kayakistes embarquent, le niveau d’eau semble très bas. Certains ne sont plus très chauds, un autre malade. Résultat des courses : tout le groupe part joyeusement aux Aiguilles de Bavella.
Rq : le niveau du Codi était à 48, navigable ; le départ un peu gratte cailloux n’est pas significatif.
Après avoir picoré dans les restes des pique-niques précédents, la majorité du groupe s’élance le ventre léger dans un sentier alpin. Le président nous octroie deux heures. Les garçons, comme d’hab, se tirent la bourre pour arriver les 1ers au sommet. Notre Nico Laverdure ne randonne jamais le sac vide, il déteste ça. Dans son baluchon, il y a tant de choses ! Beaucoup sont inutiles mais cela pèse lourd, c’est le principal ! Néanmoins au milieu de tout ce foutra se trouve un paquet de sablés et là nous ne pouvions que nous incliner. Nous savourons ces délices en contemplant la côte est. Puis une désescalade et une course dans les pierres s’en suivent pour retrouver notre président bien aimé. En chemin, nous croisons notre deuxième Nico : Nico Gauthier, caché dans les fourrés à l’affût de la corneille mantelée.
Nous quittons ce lieu fascinant pour une descente vers Solenzara par une route encore très sinueuse au milieu de blocs de granite rose et de pins laricio. Notre chauffeur du camion, Stéph, nous conduit avec délicatesse.
Arrivé sur la côte, le groupe se divise à nouveau : Raph et sa bande partent à la recherche d’un camping et des ingrédients pour la préparation d’un chili con carne. Le reste de l’équipe, la bande à Stéph, part sur l’embarquement du haut Travo afin d’estimer la difficulté.
Rq : niveau 1,20, idéal.
De la route, on aperçoit une enfilade de trois rapides, ils font un peu beaucoup peur quand même ; et en plus, pas de pissettes, pas de portages possibles (escalade niveau 6b non équipé)
La journée se termine au camping le Solo d’Oru, à quelques kilomètres au nord de Solenzara.
Rq : attention, à cette période de l’année, les campings ouverts sont rares ; celui-ci a ouvert exceptionnellement pour les kayakistes.
Mickaël et Clément nous concoctent un chili que nous savourons au milieu des croassements des grenouilles (dont la rainette nous fait remarquer Nico), des chants d’oiseaux (dont le hibou petit duc nous fait remarquer…), des atterrissages de moustiques, du fracas des vagues et du vrombissement des hélicoptères.
Une petite pluie tardive mais salvatrice mettra un bémol dans tout ce bordel.
Rq : le lendemain matin, nous apprendrons par notre Nico L. (qui se lève toujours avec le soleil) qu’une alerte tsunami avait été déclenchée la veille sur la côte est de la Corse suite à un tremblement de terre en Crète. D’où les hélico.
Vendredi 17 Avril – Travo ( 8 km de IV puis III) – Camping Sole d’Oru
==>par Pierre
Levé magnifique au soleil en bord de mer. Pas de camp à ranger ce matin, on dort à nouveau dans le même camping le soir. Super !
Aujourd’hui direction le Travo. Navigation tolérée seulement le Lundi et le Vendredi. Attention aux fraudeurs les locaux balancent.
Navigation du P3 prévue. L’embarquement au pont de Chisa pour les « Grandes Marches » avec ses 3 belles cascades à sauter ne se sera pas fait. Quelques uns vont quand même jeter un coup d’oeil au cascades, un sentier au niveau d’un grillage en bord de route permet d’y descendre. Et la miracle, coincée en amont des chutes, Mickael retrouve la pagaie Werner perdue la semaine précédente par Marie-Laure !
Pendant ce temps, Stéphane trouve un sentier, 1 ou 2km en amont du pont de la D645 qui permet d’embarquer en aval de l’infran. Le sentier part dans un virage avec un peu de place ou se garer, et débute sur une maison en ruines. Il permettra à Mickael, Clément, Raph, Stéphane et Pierre de rajouter quelques jolis rapides de III, IV à la navigation. Avec des calages cassés, Stéphane aura du lutter un peu.
On récupère plus bas au pont Nicolas L., Christelle et André, un Ardèchois rencontré à l’embarquement. Stéphane en profite pour prendre un bateau avec des calages en état. Alessandra, Nicolas et Jérôme ne sont pas de la partie, les deux premiers faisant du tourisme à Bonifacio, et Jérôme étant toujours malade.
Très belle descente, André ouvrant très bien la marche. Attention, en fin de parcours quand ça se calme et qu’on se relâche, un dernier seuil rappel pas mal et mérite une sécu. A retenir la pagaie de sécu d’André : une pale avec des bandes rouges, une pale avec des bandes vertes. Pratique pour indiquer si la passe est bonne depuis le bas des rapides !
Samedi 18 : Asco ( ~ 12 km de classe 4 ( 4+) – 1X ou 6)
==> par Mickael
Durée du parcours : un peu moins de 4h.
Quand on commence à s’engager sur la route étroite et sinueuse qui mène au village d’Asco, on se dit qu’une navigation sur l’Asco, ça se mérite. Et effectivement ce beau parcours qui commence au fond d’une vallée dans un cul-de-sac mérite le détour.
Nous embarquons à 6 (Jérôme, Clément, Raph, Stéphane, Pierre et moi-même) sur le parcours du haut. Grand soleil, l’eau est comme partout en Corse, fraîche et translucide. La première partie de la descente colle parfaitement à la description qu’en a faite Riton dans le topo EVO, rivière typée alpestre avec de beaux passages qui s’enchaînent rapidement et mettent dans le bain dès le début. Mieux vaut être bien échauffé et réveillé pour enquiller cette première partie sans baigner.
Arrivés dans cette mini mini gorge (plutôt un rétrécissement d’ailleurs mais passons) on fait face à un rapide d’entrée qu’il vaut mieux prendre le temps de reconnaître mais qui se passe très bien en restant sur le becquet suivi d’un seuil de classe 5 qui doit sûrement rappeler mais qui se passe tout aussi bien, même en arrivant avec zéro vitesse, et je parle en connaissance de cause !
La suite du parcours jusqu’à l’infran se compose de belles grilles en 3 avec des passages 4, plutôt sains dans l’ensemble et ne posant pas de problèmes de repérage. L’infran se repère assez facilement quand on a pris le temps de le regarder depuis la route (gros monolithe à droite) et se porte, non sans râler, rive droite.
Christelle, Alessandra et Nico G se joignent alors à nous pour la suite de la descente. De beaux enchaînements en classe 3 nous attendent jusqu’à la fin du parcours, le tout au soleil et dans une eau translucide, que demander de plus ? Peu de bains (2 je crois) sur ce parcours qui clôture dans la bonne humeur ce magnifique séjour sur l’île de beauté.
Dimanche 19 Retour : Bastia / Lyon
kayakistes : Alessandra V, Christelle F, Stéphane M, Nicolas L, Nicolas G, Mickaël N, Raphaël J, Samuel B, Pierre C, Clément S, Jérôme G