Haut Tarn – km 43

Pour rejoindre le départ du Haut Tarn – au Pont de Montvert – vous avez 2 solutions. Prendre la route depuis Florac et remonter tout le Tarn ou tomber dessus à l’improviste depuis l’amont. Le plan A s’apparente à parcourir une route isolée des Rocheuses en direction de l’Hotel Overlook, siège de la folie de Nicholson dans Shinning, avec vue sur les rapides en contre bas. Choisissez le plan B, moins anxiogène. Si en plus, le matin même vous rencontrez un kayakiste qui vous explique où embarquer pour court-circuiter les 2 premiers kilomètres de la descente, vous n’aurez pas besoin de toucher à votre boite de Lexomil.
Certes, un Haut Tarn, sans Gouffre des Meules ni Trompette, c’est un peu une tarte citron meringuée sans meringue, une omelette aux truffes sans truffes. Un arrière-gout d’inachevé qui ne peut complètement vous satisfaire, toute la différence entre l’onanisme et un accouplement réussi en somme.

Néanmoins, c’est bien le Km 43 que l’on scrute à potron minet à 10m/h pour être sûr de ne pas rater le repère et risquer de remonter à Montvert. Un sentier bucolique s’ouvre alors sous les chênes et vous amène en 10’ aux rapides de la Seringue. A partir de là, il reste une bonne douzaine de rapides de bon IV/IV+, pas craignos du tout, un vrai régal à ce niveau

Contrarié par notre embarquement au km 43, Raph se met en tête de vouloir réaliser un temps scrach sur la descente. Au bout d’une 1/2h, je suis essoufflé à le suivre. La seule solution trouvée par l’équipe pour le ralentir et d’en désigner un pour prendre un bain. Je me sacrifie au rapide de la « la remarque ».
– « Figures-toi que j’ai également point de côté » m’avoue t’il
3h plus tard dans la voiture avec toujours son point de côté, il finira par se demander si l’origine ne serait pas plutôt un choc reçu pendant la descente

La veille au soir, on refait le monde. Et sans femme, la discussion s’oriente autour de la bière. Raph, ce puit de géologie, nous affirme que verre et silice sont strictement la même chose. Il s’interroge sur le temps que mettrait une rivière pour décomposer une bouteille de bière et la ramener à l’état de Silice. 10 ans, plus, moins ? ça dépend de la rivière. Devant notre scepticisme, l’expérience s’impose.
La dite expérience consiste donc à planquer des packs de bières sur différentes rivières et à venir contrôler régulièrement leur état de décomposition. On commence par le ruisseau qui coule au pied de notre spot de camping sauvage. On tombe tous d’accord sur le fait que le Gyr règlerait son compte au pack en moins de 2 ans

Samedi ; Gourdouze et Haut Luech sous un soleil printanier

La Gourdouze. Au mini, c’est trop mini. Il reste quelques bons toboggans mais certaines grilles ne passent pas. Et la 1er chute de 3-4 mètres tasse pas mal, remarques avec de l’eau c’est la même chose. Les vertèbres de Nicolas s’en souviennent encore

La suite sur le Luech est déjà plus sympa. Assez vite on arrive sur le passage clé. L’entrée est merdique (on court-circuite), reste un petit portefeuille qui débouche sur un glissière qui glisse un peu trop vers la falaise de droite. On a l’impression de devoir l’embrasser à l’arrivée mais la coquine se dérobe au dernier moment. Le seuil suivant donne l’occasion à Denis de réviser son esquimau. Reste un must run. Un seuil à l’aveugle qui passe très bien …….. du moment que tu ne suis pas les conseils de ce farceur de JP qui te dit tirer à gauche alors qu’il n’en sait rien du tout. C’est tout le charme du passage à l’aveugle, tu vois pas que dalle.

Participants : Raph, Denis, Jean Paul , Nicolas F, Jérome