==> by Johan M
Samedi 09/06 – Loire P2 : 15m3 (1h30), Loire P1 : niveau ? (2h15), Loire P3 : 15m3 (1h40)
Dimanche 10/06 – Altier sup : 9m3 (2h)
Un départ sur les chapeaux de roues !
Enfin presque… Rendez vous à 19h30 au club à Cusset pour quasi tout le monde. Les collègues tardent un peu à arriver alors pendant ce temps avec Raph puis Anna, on prépare le matos commun. Nos amis nous rejoignent au compte goutte, d’autres se désistent à la dernière minute.
Comment on est on arrivé à nous retrouver à 20h30 à casser la croute assis sur le parking entre deux voitures ? Nul ne serait l’expliquer (enfin si j’ai mon explication mais je la garde pour moi J) et pourtant c’est une grande première que nous inaugurons ce soir là. Départ finalement vers les 21h…
Sur la route Chrystelle nous propose de bivouaquer chez elle dans la Loire. Décidément cette sortie se place sous le signe de l’imprévu ! Mais enfin on ne va pas cracher sur un toit, un apéro et une bonne soirée avec des récits de vieux vétérans de l’eau vive autour d’un rhum arrangé à la groseille.
Réveil à 7h45, ca sent la bonne dynamique. Petit dej copieux, puis nous filons tous les 8 (Christelle, Anna, Raph, Nico F, Alexandre, Francois, JS et moi) direction Goudet, sur les bords de Loire au débarquement du P2. Raph est ambitieux et prévoit au moins 3 rivières par jour, et compte naviguer jusqu’à 20h minimum.
Mon ventre se crispe en passant à Colempce, débarquement de la classique de la Gazeille, mais les paysages de la haute loire, rehaussés par une météo généreuse me font vite oublier mon aventure humide du printemps 2017 (cf ca gazouille sur la Gazeille).
Le cadre de la sortie est juste grandiose. Les villages en pierre souvent dominés par les ruines d’un vieux donjon ou par de petites chapelles perchées sur des promontoires rocheux et qui surplombent les vallées qui serpentent au milieu de toute la palette des verts possibles, a travers les pâturages, les forets d’épicéas et les hêtraies.
Arrivé au bord de la Loire nous laissons à Goudet une voiture pour la navette avec nos affaires sèches, et nous remontons le fleuve vers l’embarquement sous le pont de Salette sur la D500. Au cœur de la forêt, le fin filet d’eau de la Loire s’étire, pas plus large qu’une rivière cévenole. Et c’est bien le profil de cette portion qui enchaine les rapides de classe 3 voir petit 4, entre des sections plus plates, ou l’eau file tout de même. Navigation sans stress pour la petite bande du CKTSV. Il faut pourtant dénombrer 2 bains, qu’on doit pouvoir imputer à un manque de concentration lié à la contemplation du paysage !
Passé Arlempdes, lieu d’embarquement intermédiaire, le niveau s’intensifie, des trains de vagues plus puissants se forment et c’est au détour d’un resserrement en gorge, qu’un rapide sérieux se présente. Stop et reco conseillés. En effet, ca devient plutôt étroit, ca drosse à droite et ca semble siphonner un peu (enfin je répette car j’y connais rien). Courageux mais pas téméraire je porte avec Anna et Christelle, alors que les champions de la discipline passe les uns après les autres sans oublier de mettre un plongeur en sécu au cas ou… (au CKTSV c’est la sécu avant tout !)
La fin du parcours compte encore quelques rapides, avant d’arriver de nouveau à Goudet au cœur de belles falaises basaltiques. Nous sommes accueillis par les charmes d’une jeune bergère offerte au soleil qui parfait son bronzage avant la saison estivale, malheureusement le courant nous éloigne un peu de la jeune autochtone.
Nous cassons la croute au bord de la rivière et s’engage alors une discussion interminable sur la suite des opérations. Aller sur l’Altier tout de suite, faire le P3 tous ensemble, faire le P1, tous ou seulement certains, faire le P1 vite fais puis filer sur l’Altier… Le genre de débat qui n’en fini pas et qui vous fait avoir envie de vivre en dictature, histoire qu’un despote mette fin à ces hésitations. Finalement, JS, Raph, Nico, Alex et François partent se faire peur sur le P1, Anna, Christelle et moi, allons vagabonder, dans le cadre bucolique du P3.
Alors que les excités de la pagaie découvrirons la double chute, le rapide des abeilles, le bourguignon et autres joyeusetés dans le 5 / 6, nous découvrirons les charmes de la vie au bord de l’eau et la pratique tout à fait confidentielle mais qui compte quelques adeptes en haute-loire, de la pèche au vif naturiste. Je ne vous explique pas de quel vif se serre le pécheur pour appâter ses proies…
Un P3 très agréable avec un bon niveau d’eau qui rend la navigation aisée malgré quelques planiols un peu long et les quelques rapides un peu nerveux. En sus (en tout bien tout honneur) des aficionados de la pèche minimaliste aux carnassier, nous aurons le plaisir de voir un superbe vautour tracer de larges cercles au dessus des falaises qui bordent le fleuve.
Après une navette interminable qui nous a conduit du fond de la vallée aux sources de la loire en contournant le mont Mezenc, nous retrouvons nos 5 compagnons au bord du lac de la Palisse. Ils se remettent difficilement de leurs émotions. En effet, John Sylver le Texan (il s’agit d’un pseudonyme pour conserver l’anonymat de JS et préserver son couple), encore surnommé JS the funking crazy Texan, se sera lancé dans le saut du Bourguignon, à l’aveugle, en solo, et en short de bain, et aura survécu à cet exploit hors du commun. Cette histoire vient tout droit de rentrer au panthéon de la mythologie du CKTSV ! « ah ! Sacré Texan ! »
Après tant d’aventures, c’est au bord du lac, que nous montons le bivouac et nous délectons de pâtes sauces tomates aux légumes… Christelle qui n’a pas prévue de naviguer rentre chez elle et s’en va rejoindre l’écartelé du haut tarn (un autre mythe de la cosmogonie du CKTSV) !
Le lendemain, après avoir été relativement efficace dans la levée du camp, nous partons pour la frontière de la Lozère et de l’Ardèche, sur l’Altier. Affluent du Chassezac, l’altier sup est un cours d’eau cévenol, classe 3-4, dans un magnifique décor boisé. Son cours se poursuit sous le lac de Villefort, dans des Gorges ahurissantes, où il prend des aires de Travo, avec de la classe 5 et 6. Mais nous ne ferons que la partie dite altier sup. Nous peinons à trouver un embarquement en amont de la classique, pour prolonger un peu plaisir. Nous ne serons pas déçus.
La première demi heure se passe en mode « sanglier ». La rivière passe dans des zones très boisées et nous débarquons à plusieurs reprises. Arriver au pont submersible qui donne le départ de la classique, le cours d’eau s’ouvre un peu. Les rapides se forment dans des parties resserrées, où la pente s’accentue, le débit s’accélère et des blocs rocheux créent alors des chicanes, des trains de vagues et des rouleaux. 2 barrages se passent sans difficultés. La rivière coule au fond d’une petite gorge assez encaissée et nous rejoignant après 2 heures de navigation le lac.
Nous ne trainons pas trop sur place car nous avons près de 4h de routes pour remonter sur Lyon. Nous abandonnons Nico F à St Etienne (le pauvre homme il ne mérite pas cela) et nous arrivons à 20h30 à Lyon.
Un week end bien dense, plein de belles découvertes, au cœur d’une région cévenole qui recèle tant de beaux parcours ! Hâte d’y retourner avec les copains !